Le 10 juin 2007, les élections législatives ont eu lieu en Belgique. Mais les partis socio-chrétiens et libéraux qui veulent former un gouvernement « orange bleue» n’y sont pas encore parvenus. En cause : une différence de points de vue entre Flamands et francophones sur ce que le pays va devenir.
Les Flamands voudraient que l’Etat fédéral transfère encore de ses compétences aux régions. Les francophones ne veulent pas de cette réforme de l’Etat. Dimanche, on en était au 161e jour de crise. Et officiellement, depuis le 7 novembre dernier, les négociations pour former un gouvernement sont arrêtées.
Le 7 novembre, pour la première fois dans l’histoire du pays, les Flamands ont voté seuls contre les francophones. Ils ont décider de scinder Bruxelles-Hal-Vilvorde, le grand arrondissement électoral autour de Bruxelles. De plus, la Région flamande a refusé de nommer les bourgmestres francophones de trois communes flamandes où vivent une majorité de francophones. La raison: ces bourgmestres ont envoyé les convocations électorales en français.
Les partis francophones ont pris ces deux décisions comme des gifles. Ils exigent de la part de leurs collègues flamands un "geste" avant de recommencer les négociations. En attendant, l’ancien gouvernement du Premier ministre sortant Guy Verhofstadt gère les affaires courantes mais il ne peut pas prendre de nouvelles initiatives.