En janvier de cette année, les pays occidentauxEtats-Unis(+Canada) et les pays d'Europe de l'Ouest avaient stoppé leurs
aides à la Palestine, après l’arrivée au pouvoir
du Hamas. Depuis début mai, les Etats-Unis, la Russie, l’Union
européenne et l’ONUOrganisation des Nations unies, presque tous les Etats du monde sont à l'ONU. L'ONU a été créée pour défendre le droit international, la justice, la sécurité et la paix. ont décidé d’un «mécanisme
temporaire» d’aide à la population palestinienne. Pour éviter
une catastrophe humanitaire.
La situation semble insoluble. En janvier, le Hamas a gagné les élections
et est arrivé au pouvoir en Palestine. Or, ce parti refuse de reconnaître
l’existence de l’Etat d’Israël. Avec le Hamas, il sera
difficile de trouver un accord. Ce parti refuse même de trouver un intérêt
aux accords d’Oslo. Ces accords devaient permettre aux Palestiniens de
vivre en bonne entente avec les Israéliens. Le Hamas jure la perte de
l’Etat israélien par tous les moyens et ne s’en cache pas.
Les occidentaux considèrent ce parti comme un mouvement terroriste dangereux.
Après l’arrivée du Hamas au pouvoir, les Etats-Unis et
l’Union Européenne ont coupé le robinet d’aides financières
et alimentaires pour la Palestine. Mais doit-on pour autant laisser la population
palestinienne dans une situation proche du chaos?
La quadrature du cercle !
A Ramallah, en Cisjordanie, l’hôpital public crie au secours d’urgence.
La pharmacie se vide et ne se remplit plus. La situation devient de plus en
plus précaire, pour ne pas dire alarmante. « Il nous
manque aujourd’hui (9 mai) une trentaine de produits, notamment des seringues,
des canules, certains antibiotiques et des médicaments pour les dialyses »,
témoigne Oussama Al-Far, responsable de la pharmacie de l’hôpital.
Le stock de produits est bien entamé et des opérations chirurgicales
doivent être annulées. Dans un autre domaine, les 160 000 fonctionnairespersonnes qui travaillent pour l'Etat
de l’Autorité palestinienne n’ont plus été payés!
Autre exemple du chaos général. L’université d’Al-Qods,
dans la banlieueterritoire autour du centre d'une ville est de Jérusalem. Elle a son budget dans le rouge.
Ses comptes sont presque vides. Le ministère n’a plus les moyens
de reverser les montants prévus. C’est pour l’université,
une perte de plusieurs millions d’euros. Dès lors comment fonctionner
normalement? Les responsables pensent à réduire le temps de travail
pour diminuer les salaires. S’ils recherchent des fonds à l’étranger,
leurs demandes sont bloquées par les Américains. La stratégie
des Etats-Unis est relativement simple. Il s’agit de laisser pourrir
la situation. De cette façon, le Hamas ne sera plus pris au sérieux
et se fera renverser lors de prochaines élections.
Point de rupture
Comment doit réagir l’occidentL'Europe de l'Ouest et l'Amérique du Nord. et surtout l’Union européenne
première pourvoyeuse de fonds en Palestine? Comment gérer une
population qui vit dans la misère, les frustrations de toutes sortes
et le blocus économique depuis des années ? Selon
le directeur de Médecins sans frontières, Pierre Salignon, « La
situation devient explosive dans les territoires palestiniens dans un contexteLes circonstances, les conditions, les explications d'un événement, d'un fait, d'une action
de fragilité extrême et de blocus économique ».
Bien sûr, ce n’est pas neuf. Les intifadas ont fait des victimes
dans les deux camps. Mais aujourd’hui, la situation est plus tendue que
jamais. Les Israéliens continuent à construire un mur de séparation
dans les Territoires. Les Palestiniens sont au bord de l’asphyxie économique
et financière. La politique américaine a récemment décidé d’adoucir
sa politique d’aide budgétaire. Mais il est difficile de
savoir comment on va sortir de la situation actuelle. Les murs, quels qu’ils
soient, n’ont jamais apporté la paix entre les hommes !
Nicolas Simon