Pourquoi reproche-t-on à l’Iran d’enrichir de l’uranium ? Il en a le droit puisque le pays a signé le traité de non prolifération nucléaire. Officiellement, les autorités iraniennes affirment en effet que l’uranium enrichi servira simplement à produire de l’énergie. Mais depuis 2003, on soupçonne l’Iran de vouloir l’arme nucléaire… Et l’Iran a refusé certains contrôles. Or, l’Iran est dirigé par des musulmans chiites dans une région très instable pour ne pas dire en guerre. L’Iran est voisin de l’Irak et de l’Afghanistan. Au Proche-Orient, il y a les mouvements chiites : le Hezbollah au Liban et le Hamas en Palestine. En Iran même, la situation est grave.
Depuis juin 2005, les Iraniens ont élu un nouveau président: Mahmoud Ahmadinejad. Et Ahmadinejad provoque la communauté internationale. Il a, par exemple, déclaré «qu’Israël devait être rayé de la carte du monde». Ce président semble fou et irresponsable dans une région déjà ravagée par les violences.Le dimanche 16 septembre, le ministre français des affaires étrangères, Bernard Kouchner, a déclaré en parlant de l’Iran : «Il faut se préparer au pire». Un journaliste demande: « Le pire, c’est quoi ? » Kouchner répond : « Mais le pire c’est la guerre, Monsieur.» Les mots de Kouchner ont fait l’effet d’une bombe. Kouchner a été très critiqué. Kouchner vient du Parti socialiste français. Il a accepté d’être ministre des affaires étrangères de Nicolas Sarkozy, un président de droite. Sarkozy se veut très proche des Etats-Unis d’Amérique. Beaucoup plus proche que Jacques Chirac l’ancien président, de droite, lui aussi. Chirac s’était, par exemple, opposé à l’intervention américaine contre l’Irak. Et le président Chirac avait des propos très modérés sur l’Iran. Sarkozy, lui, avait déjà déclaré en parlant de l’Iran : « La bombe iranienne ou le bombardement de l’Iran». Mais vu les réactions négatives et les critiques des propos de Kouchner, Sarkozy a dit qu’il n’aurait pas utilisé les mêmes mots. Bernard Kouchner a, lui-même, précisé qu’il ne voulait pas la guerre. Il a dit qu’il fallait négocier et négocier encore avec l’Iran. Il a rappelé que la France est un allié des Etats-Unis. Et être allié, a-t-il ajouté, ne veut pas dire être aligné.
Si Kouchner a dû s’expliquer, c’est parce qu’il a dit des mots qui ne se disent pas dans le langage diplomatique. Kouchner, fondateur de Médecins sans frontières, a une très haute opinion de lui-même. Il est brillant mais ne respecte pas toujours les formes. Peut-être a-t-il voulu se faire remarquer?
Sur le fond de l’affaire, Kouchner a dit que la guerre est la pire des solutions. Il n’a pas dit qu’il était pour la guerre. Mais il n’a pas condamné, par avance, une guerre contre l’Iran. Et Kouchner n’avait pas condamné la guerre contre l’Irak en 2003. En diplomatie, les mots ont beaucoup d’importance. Surtout quand il y a encore des discussions. Des discussions, par exemple, entre l’ONUOrganisation des Nations unies, presque tous les Etats du monde sont à l'ONU. L'ONU a été créée pour défendre le droit international, la justice, la sécurité et la paix. et l’Iran. Ou encore, des discussions entre l’Agence Internationale d’énergie atomique (AIEA) et l’Iran. La Russie, membre du conseil de sécurité de l’ONU, a fait savoir qu’elle n’aimait pas les déclarations de Kouchner, que cela ne facilitait pas le travail diplomatique. L’AIEA n’est pas non plus d’accord avec les mots de Kouchner. Car l’Iran venait justement d’annoncer qu’elle ferait des propositions, avant novembre, à l’AIEA pour contrôler sa marche vers le nucléaire.
Une réponse
« Et Ahmadinejad provoque la communauté internationale. Il a, par exemple, déclaré «qu’Israël devait être rayé de la carte du monde». Ce président semble fou et irresponsable dans une région déjà ravagée par les violences. »
C’est tout a fait normal venant de la part d’un pasdaran… Vivement 2009, tout en esperant qu’il ne soit pas reelu. Dans le cas contraire, il faudra s’attendre au pire, d’autant plus quand on sait que le but d’Ahmadinejad est de faire en sorte que l’Iran domine tout le Moyen-Orient…