Le 6 février est la journée mondiale contre les mutilations sexuelles féminines. Entre 100 et 140 millions de femmes dans le monde ont été mutilées sexuellement. Des associations pour les droits de l’homme, des organisations de femmes luttent contre ces mutilations. C’est un véritable mouvement dans plusieurs pays d’Afrique.
C’est en effet en Afrique que les mutilations sont les plus fréquentes. D’après l’UNICEF, 3 millions de jeunes filles sont excisées ou mutilées sexuellement chaque année en Afrique. Pour beaucoup de communautés africaines, l’excision reste une tradition. L’excision se pratique encore et parfois dans le secret. Les jeunes filles sont excisées avant 14 ans. L’excision est un passage obligé pour les jeunes filles qui veulent se marier. Les jeunes filles ou les familles qui refusent ces mutilations traditionnelles sont exclues de la communauté. Elles sont donc condamnées à la pauvreté. L’excision et les autres mutilations sexuelles sont évidemment une atteinte directe aux droits de la femme.
Et ces pratiques sont aussi très dangereuses. Suite aux mutilations, des jeunes filles meurent ou tombent gravement malades. Beaucoup sont traumatisées et abandonnent l’école.
Pour lutter contre ces pratiques qui durent depuis des siècles, l’UNICEF et les organisations humanitaires travaillent en collaboration avec les populations. Elles travaillent sur le terrain pour un vrai changement des mentalités. On espère ainsi que la prochaine génération abandonnera ces pratiques pour toujours. On informe, on encourage les communautés à renoncer ouvertement et publiquement aux mutilations sexuelles. Les pouvoirs publicsL'Etat, le gouvernement, les administrations et les responsables politiques africains s’engagent aussi dans cette voie. En 2005, 15 pays africains ont ratifié le Protocole de Maputo. Ce Protocole défend les droits des femmes: le droit à la dignité, le droit à la vie, le droit à l’éducation et à la formation, les droits à la protection économique et sociale, les droits à la santé et à la reproduction. L’article 5 du Protocole de Maputo condamne et interdit toutes les formes de mutilations génitales féminines.
En 2005, 100 parlementaires africains ont signé la « Déclaration de Dakar ». Cette Déclaration appelle les communautés à lutter contre les mutilations sexuelles. Les élus africains encouragent aussi les parlements des pays où se pratiquent les mutilations à voter des lois pour interdire ces pratiques.
Pour un aperçu de la situation sur les mutilations sexuelles voir le site de l’Union interparlementaire : http ://www.ipu.org/wmn-f/fgm.htm
Un dossier d’Arte : http ://archives.arte-tv.com/science/excision/ftext/00.htm
En Belgique :
Le site d’Amnesty International sur le droit des femmes: http://www.amnestyinternational.be/doc/rubrique148.html
Un groupe qui agit contre les mutilations sexuelles : http://www.gams.be/