Jeudi 15 novembre, le cyclone Sidr s’est abattu sur la côte sud du Bangladesh. Les vents de ce cyclone ont provoqué des dégâts énormes. Et des milliers de personnes ont été tuées.
Photo : Belga
Difficile de savoir combien de personnes sont mortes au Bangladesh à cause du cyclone Sidr. Le nombre de victimes augmente d’heure en heure. Selon le Croissant-rouge du Bangladesh, le bilan total pourrait dépasser les 10 000 morts. Les sauveteurs s’attendent à trouver des milliers de cadavres, plusieurs jours après la catastrophe, quand ils arriveront dans les îles les plus reculées qu’ils n’ont pas encore pu atteindre.
A l’heure actuelle, ce qui est sûr, c’est que Sidr est le cyclone le plus meurtrier que ce pays ait connu depuis 1991. Cette année-là, 143 000 personnes avaient été tuées.
Qu’est-ce qu’un cyclone? Un cyclone est une tempête d’une extrême violence. Un cyclone est généralement accompagné de fortes pluies. Il se déplace rapidement (plus de 120km/h) en tournant sur lui-même. Ce type de tempête touche surtout les régions chaudes.
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Difficile de secourir les milliers de blessés
Les vents du cyclone Sidr ont dépassé les 250 km/h. Sidr a complètement balayé des dizaines de milliers de maisons en pisé, en bambou ou en paille. A cause des dégâts du cyclone, les déplacements sont difficiles. Les routes sont inondées. Et il faut parfois couper les arbres couchés en travers des routes pour pouvoir avancer. Les secouristes avancent donc très lentement. Plus le temps passe, moins on espère retrouver des victimes vivantes. Il y a sûrement des milliers de blessés et si on ne les soigne pas rapidement, ils finiront par mourir de leurs blessures.
Risque de famine et d’épidémies
Au moins 900 000 familles sont dans le besoin. C’est-à-dire près sept millions de personnes. Ces millions de survivants risquent de mourir s’ils ne reçoivent pas très vite, eau, nourriture et soins médicaux.
Il y a d’abord la faim et la soif. La plupart des troupeaux de bovins ont été ravagés par le cyclone. Il ne reste plus que quelques vaches et bœufs, malades qui ne tarderont pas à mourir par manque d’eau et de nourriture. La récolte de riz devait commencer bientôt mais les cultures ont été détruites par l’eau salée. C’est une véritable catastrophe: le riz est l’aliment de base au Bangladesh. Les puits d’eau potable ont également été détruits. Le pays se retrouve donc sans nourriture et sans eau.
Il faut ajouter à cela, les risques importants d’épidémies. En effet, des milliers de cadavres en décomposition flottent encore sur les cours d’eau. Des milliers d’autres attendent, dans les villages, d’être enterrés. Plus le temps passe, plus ils risquent de contaminer les survivants. Les rescapés du cyclone risquent donc de mourir de faim ou de maladies si l’aide internationale ne s’organise pas très vite.
L’aide internationale
Les autorités du Bangladesh n’ont pas tardé à intervenir. Elles ont envoyé des tonnes de nourritures et de médicaments par hélicoptère. Mais cela ne suffit pas. Des millions de personnes sont sans abri. Et moins de 1% de ces personnes ont été secourus. Le Bangladesh a donc fait appel à la solidarité internationale pour tenter de sauver un maximum de personnes. Cet appel a été entendu par la plupart des pays. L’Allemagne, la France, les Pays-Bas, la Suisse, l’Espagne ou encore les Etats-Unis ont déjà promis de débloquer des millions d’euros. De son coté, Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations unies a indiqué que plusieurs millions de dollars étaient également disponibles pour aider les sinistrés. Au total, la communauté internationale a déjà promis une aide d’environ 15 millions de dollars. Mais comme la catastrophe est très grave, on ne peut pas dire si cette somme sera suffisante.