jeudi 18 avril 2024

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Le viol malgré la paix

Amnesty International, organisation de défense des droits de l’homme, demande au gouvernement du Burundi de protéger les femmes contre les violences sexuelles. Amnesty constate que les viols sont très fréquents dans le pays. Ce sont surtout des jeunes filles et des fillettes qui sont victimes de viols. 60% des viols sont commis sur des mineures d’âge.  Le Burundi a connu la guerre de 1993 à 2003. Cette guerre a fait environ 300 000 morts. Comme souvent dans les conflits armés, les femmes ont été particulièrement les victimes de violences : viols, mauvais traitements. Aujourd’hui, il n’y a plus la guerre. Mais le statut et les droits de la femme ne s’améliorent pas beaucoup dans la société. Et les femmes sont toujours victimes de violences sexuelles. L’Etat est très pauvre et désorganisé. Il ne lutte pas efficacement contre ces violences. En plus, dans la société et les communautés du Burundi, l’homme est le chef absolu. Les droits de la femme sont donc peu ou pas reconnus. Même si, depuis les élections de 2005, il y a 37 femmes au parlement (sur 118 députés). Même s’il y a des femmes ministres (Affaires étrangères, Coopération internationale) et des femmes qui ont des postes à responsabilité. Sur le terrain, les choses ne changent pas vraiment.

C’est pourquoi Amnesty appelle son action: « Burundi. Aucune protection contre le viol en temps de guerre comme en temps de paix. » Amnesty veut faire pression sur l’Etat du Burundi pour qu’il lutte contre les violences sexuelles. Il faut faire, au Burundi, une vraie politique d’information, de formation, de prévention et de sanctions.

Amnesty demande

Pour Amnesty, le gouvernement du Burundi doit dénoncer publiquement les violences faites aux femmes et aux fillettes. Le gouvernement doit créer un système pour enregistrer les violences sexuelles faites aux femmes : pour mieux connaître le nombre de viols, le type d’agressions, l’âge des victimes, etc. Le gouvernement doit aussi obliger les responsables de la justice, de l’armée, de la police du pays à considérer le viol comme un crime, à faire des enquêtes sérieuses et à punir sévèrement les auteurs de viols. Le gouvernement doit enfin aider les victimes. Les victimes doivent pouvoir témoigner en privé et être protégées contre des représailles. Pour Amnesty, l’Etat du Burundi doit se donner les moyens de lutter contre les violences sexuelles faites aux femmes.

Mais le Burundi, qui sort d’une guerre, est un pays très pauvre. Amnesty appelle donc la communauté internationale (comme les Nations Unies) à aider le pays dans la lutte contre les violences sexuelles. Comment ? Par exemple, en formant les agents de l’Etat au droit international qui touche les droits humains et particulièrement les droits de la femme. Il faut aussi aider les organisations humanitaires qui luttent, dans le pays, contre les violences. La communauté internationale doit faire pression sur le Burundi et lui apporter de l’aide pour qu’il change son système de justice.

Pour plus d’informations, le site http://www.amnestyinternational.be/doc/article11851.html
On peut y télécharger un modèle de lettre à envoyer aux dirigeants du Burundi. Et y lire le rapport complet sur les violences sexuelles au Burundi.

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