L’abbé Pierre est mort. Il était une personnalité très appréciée. Depuis les années 1950, il consacrait sa vie au combat pour les plus pauvres. L’abbé Pierre avait fêté ses 94 ans le 5 août. Il s’appelait en réalité Henri Grouès. Il était né le 5 août 1912 à Lyon dans une famille nombreuse et aisée. Il a fait ses études chez les Jésuites. Il est entré à 19 ans chez les Capucins. Il les a quittés pour des raisons de santé, peu après être devenu prêtre. Sous l’Occupation, l’abbé Pierre est entré dans la clandestinité en 1942. Il est venu en aide aux Juifs. Il a soutenu les résistants du Vercors et a réussi à faire évader le frère du général de Gaulle. Il a été arrêté par les Allemands mais il a réussi à s’échapper. Après la guerre, il est élu député. Il a fondé en 1949 « Les Compagnons d’Emmaüs ». En 1954, l’hiver est terrible. A la radio, l’Abbé Pierre lance son célèbre appel pour aider les pauvres : « Mes amis, au secours !» En 1989, un film raconte cet épisode de sa vie : Hiver 54 réalisé par Denis Amar.
Dans les années 1990, il revient sur le devant de la scène pour dénoncer à nouveau la pauvreté. Il lance un deuxième appel à la radio aux Français en faveur des 400.000 sans-abri. Il défend le droit au logement pour tous. Infatigable, il intervient dans la rue, à la télévision. Le 25 janvier dernier encore, il s’est rendu au Parlement pour demander que les députés ne touchent pas à un article de loi qui oblige toutes les communes à construire au moins 20% de logements sociaux. Et la semaine suivante, le 1er février 2006, il a assisté à la présentation du rapport sur le «mal logement» publié chaque année par sa fondation. Cela a été sa dernière apparition publique.
Une réponse
Hommage à cet grand homme… VOilà quelqu’un qui a agit toute sa vie concrètement sur le terrain. Un héros des temps modernes.