L’acteur Philippe Noiret vient de mourir d’une « longue maladie ». Il avait 76 ans et près de cinquante ans de carrière. Philippe Noiret est né à Lille en 1930. Son père était français et sa mère, namuroise. Quand il était jeune, Noiret admirait Cary Grant, Robert Mitchum, Gary Cooper. Il a fait ses débuts d’acteur au théâtre. Il a joué avec Jean Vilar au TNP, le Théâtre national populaire. C’est Agnès Varda qui l’a fait débuter au cinéma dans La Pointe courte. Philippe Noiret a tourné plus de 125 films. Il a interprété des rôles très différents.Un petit artisan dans L’Horloger de Saint-Paul, un aristocrate dans La Vie de château, un débauché suicidaire dans La Grande Bouffe, un policier pourri dans Les Ripoux, un dirigeant libertin dans Que la fête commence, un vengeur dans Le Vieux Fusil, un officier colonial dans Fort Saganne, un poète chilien engagé à gauche dans Il Postino, un projectionniste aveugle et bouleversant dans Cinema Paradiso…
Tous ces rôles, il les a marqués de sa personnalité, de sa présence. Noiret, c’était une belle voix très grave, une allure de gentil géant, avec un sourire dans l’oeil, une élégance à la française. Au cours de sa carrière, Noiret a travaillé avec de grands réalisateurs en France et à l’étranger. Il a notamment beaucoup tourné en Italie. Il a reçu les plus grandes récompenses du cinéma. Il disait de sa carrière : "J’ai fait des films difficiles, peu. Des films pas assez exigeants, peu. La moyenne n’est pas mal : je suis un acteur populaire, et j’aime cette idée."
Le personnage est attachant. L’homme aime les chiens et les chevaux. Il est aussi un grand amateur de belles chaussures et de bons cigares. Il est grand lecteur et amateur de romans policiers. "Une de mes dernières fiertés est d’être l’acteur favori de James Ellroy, l’auteur d’American Tabloid.On se souviendra de lui, dans le personnage principal d’Alexandre le Bienheureux, d’Yves Robert. Noiret? Un sage nonchalant, un homme assez habile pour réussir sa carrière d’acteur et protéger sa vie d’homme…