Le 25 octobre, le président Bush a signé un document qui autorise officiellement la construction d’un mur entre les Etats-Unis et le Mexique. Il existait déjà un mur entre la Californie et le Mexique. Il sera étendu et fera 1 132 km de long sur les 3 200 km de frontière entre les 2 pays. Le mur d’acier sera haut de 5 mètres et équipé de caméras, radars, éclairage, etc.

Le gouvernement mexicain a officiellement protesté contre ce projet de mur. Les Mexicains le vivent comme une insulte et comme une «décision électoraliste». Au départ, la loi sur le contrôle des frontières devait être liée à des lois plus générales sur l’immigration. Et, notamment, la régularisation d’une partie des clandestins qui vivent aux Etats-Unis. Cette loi plus générale était soutenue par le président Bush. C’était d’ailleurs la promesse du président Bush.
Mais, le 7 novembre, les Américains vont voter pour le renouvellement de leurs députés et d’une partie de leurs sénateurs. C’est pour cela que beaucoup d’élus, républicains mais aussi démocrates, ont voté pour la construction d’un mur. Cela rassure une partie de leurs électeurs. La frontière avec le Mexique est le principal passage des immigrés clandestins aux Etats-Unis. On pense qu’il y en a 11 millions pour 300 millions d’habitants. Chaque année, environ 400 000 personnes traversent illégalement la frontière.
Pourtant, il n’est pas certain que le mur sera une barrière efficace. Certains endroits de la frontière sont très difficiles à sécuriser. Et, pour l’instant, seulement un budget de 1,5 milliard de dollars (environ 1,2 millions d’euros) est prévu. La construction coûterait entre 6 et 8 milliards de dollars.
De plus, si de plus en plus de clandestins mexicains traversent la frontière, c’est aussi parce que l’économie mexicaine est désorganisée. Notamment, à cause d’accords commerciaux entre les Etats-Unis et le Mexique qui favorisent surtout les Etats-Unis.
Avec le mur, les clandestins prendront donc encore plus de risques pour traverser la frontière. Ce mur apparaît surtout comme un signe de fermeture pour un pays, les Etats-Unis,  qui s’est construit avec des immigrés.