Liberté, Egalité, Fraternité


 Cahiers >  Mai, mai Paris Mai Le 30 mai 2018 | Mise en ligne : Lydia Magnoni
Auteur : Thierry Verhoeven

En France, fin juin 1968, il y a 50 ans, le parti du général Charles de Gaulle gagne les élections. Pour ce parti et pour le président Charles de Gaulle, il faut rétablir l’ordre de la République après le désordre de Mai 68. Mais, Mai 68, c’était aussi une lutte pour une autre liberté, une autre égalité, une autre fraternité. « Liberte, Egalité, Fraternité », la devise de la République française.


Il y a 50 ans, fin juin 1968 en France, le parti du Général de Gaulle gagnait largement les élections. Les évènements de Mai 68 avaient bousculé l’ordre établi et avaient failli faire tomber de Gaulle. Avec les élections de fin juin 1968, de Gaulle et ses partisans contrôlent à nouveau la situation, mais ils ont eu très peur. D’ailleurs, le parti de De Gaulle s’appelait l’Union pour la défense de la République. On connait la devise devise formule brève qui indique une règle, une pensée de la République française : Liberté, Egalité, Fraternité. Par les grèves et les manifestations de Mai 68, les étudiants, les travailleurs et les intellectuels réclamaient une nouvelle liberté, une nouvelle égalité et une nouvelle fraternité.

Une nouvelle liberté ?

La jeunesse veut plus de libertés. Dès 1967, les étudiants d’université réclament que les garçons puissent aller librement dans le dortoir des filles et inversement. En janvier 1968, l’étudiant Daniel Cohn-Bendit interpelle l’auteur d’un rapport sur la jeunesse en lui disant : 400 pages sur la jeunesse et pas un mot sur la sexualité des jeunes ! Cohn-Bendit sera un des dirigeants du mouvement étudiant de Mai 68.
Les étudiants remettent aussi en cause le pouvoir absolu des professeurs et de la hiérarchie hiérarchie organisation où il y a des chefs et des subordonnés universitaire. En mai 68, ils occupent les universités, les théâtres, l’école des Beaux-Arts à Paris. Ils seront suivis par les jeunes lycéens. Dans les usines, les travailleurs surtout les jeunes remettent cause le pouvoir des contremaîtres et des petits chefs.

Une nouvelle égalité ?

Mai 68, c’est aussi la plus grande grève générale de l’histoire de France. A partir du 20 mai, le pays est paralysé pendant 2 semaines. Il y a plus de 7 millions de grévistes, presque la moitié des salariés à l’époque. Tout le monde est concerné. Les ouvriers bien sûr, mais aussi les employés, les cadres, les acteurs, les intellectuels, les journalistes… même des joueurs de football : des joueurs vont occuper les locaux de la Fédération française de football avec le slogan slogan phrase courte et frappante pour défendre une idée, une opinion. « Le football aux footballeurs ! » 
Dans tous les secteurs de la société, on veut plus d’égalité sociale. Grâce aux grèves de mai 68, le gouvernement et les patrons signent un accord social incroyable : 7 % d’augmentation de salaire pour tous les travailleurs, 35 % d’augmentation du salaire minimum, augmentation des petites pensions, droit syndical dans l’entreprise.

Une nouvelle fraternité ?

Mai 68, c’est aussi la fraternité. Le mouvement étudiant part de l’université de Nanterre. Cette université vient d’ouvrir, elle est proche de bidonvilles où vivent des travailleurs immigrés. Les étudiants de l’université, souvent d’un milieu familial aisé, sont frappés par cette misère. Mai 68, ce sont aussi des actions contre la guerre du Vietnam. Les Etats-Unis font la guerre aux Vietnamiens qui veulent l’indépendance de leur pays. C’est une guerre cruelle, les Etats-Unis utilisent des armes chimiques et tuent beaucoup de civils.
En Mai 68, il y a une envie de dialogue entre les étudiants, les ouvriers et les intellectuels. De grands philosophes, écrivains, cinéastes vendent des journaux dans la rue pour défendre les travailleurs et les étudiants en lutte. Des étudiants vont dans les usines parler aux ouvriers. Beaucoup de gens veulent s’unir contre l’ordre établi. D’ailleurs, cette union s’est faite après des violences policières contre les étudiants qui manifestaient. Pour beaucoup de Françaises et de Français, la violence de la police représente alors la violence de tout le système social : à l’école, à l’université, à l’usine...


Auteur : Thierry Verhoeven

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