Nous avons mis « Marine Le Pen » entre guillemets pour signaler qu’il s’agit moins de la femme politique française que d’une représentation d’un mouvement d’extrême droite. Ce n’est pas un hasard si nous posons cette question.

Plus d’une personne sur 3 (37 %) pense qu’il pourrait y avoir une « Marine Le Pen » en Belgique francophone. Ce nombre est assez élevé. De plus, presque 1 personne sur 7 (15 %) ne sait pas s’il pourrait y avoir une « Marine Le Pen » en Belgique francophone.

Mais une majorité, presque 1 personne sur 2 pense (48 %) qu’il ne pourrait pas y avoir une « Marine Le Pen » en Belgique francophone. On peut estimer que c’est un pourcentage élevé dans la mesure où certaines idées de repli sur soi, voire racistes, semblent être partagées par de plus en plus de gens et dans la mesure aussi où l’on est fort influencé par les télévisions françaises très regardées en Belgique francophone. En plus, les médias francophones parlent aussi beaucoup de la politique française et de Marine Le Pen. Dans les personnes qui ont répondu, on peut d’ailleurs imaginer qu’il y a peut-être des personnes qui seraient prêtes à soutenir une « Marine Le Pen » en Belgique francophone, mais le sondage ne portait pas sur ce sujet.

Nous partageons l’idée, suivant ainsi le politologue de l’ULB Pascal Delwit, que, s’il n’y a pas d’extrême droite forte en Belgique francophone et particulièrement en Wallonie, c’est parce que la population de ces territoires n’est pas prête à voter massivement pour un mouvement d’extrême droite. Cela ne veut pas dire que les idées de l’extrême droite ne sont pas présentes dans la population, mais elles ne se cristallisent pas en votes. On peut dire que cette idée semble plutôt partagée par les personnes qui ont répondu.