C’est la fameuse «question royale». On reproche au roi de n’avoir pas eu une position très claire pendant la 2e guerre mondiale. L’Allemagne occupait la Belgique. Le gouvernement belge est parti à Londres. Le roi n’a pas voulu les suivre. Pendant la guerre, Léopold III est resté en Belgique. Il a rencontré Hitler. Et, en 1941, il s’est remarié sans respecter la loi belge: il n’a évidemment pas eu l’accord des ministres qui étaient à Londres. Et il s’est marié d’abord à l’Eglise avant d’officialiser le mariage au civil. Léopold III n’a pas officiellement collaboré avec l’Allemagne. Mais il n’a pas non plus dénoncé la collaboration.
Après la guerre, le roi est très critiqué par certains et soutenu par d’autres. Le monde politique est divisé. Communistes, socialistes et beaucoup de libéraux sont contre un retour sans conditions du roi. Le parti social-chrétien est pour. Pour sortir du blocage, on demande l’avis de la population. Au total, 57,68 % des électeurs disent «oui» au retour du roi. En Flandre, il y a même 72% de «oui». Mais dans les autres «régions» du pays, il y a une majorité de «non» : 52% à Bruxelles et 58% en Wallonie. Avec la question royale, la division régionale du pays apparaît clairement. De plus, les grandes villes industrielles, donc ouvrières, ont voté beaucoup plus le «non» que les petites villes et les campagnes souvent catholiques.
La «question royale» a enflammé le pays. Il y a eu des grèves générales, des manifestations et même des sabotages et des attentats. A Grâce-Berleur près de Liège, les gendarmes ont tué 4 manifestants. On parlait de marches sur Bruxelles et sur le Palais Royal. Certains militantspersonnes qui s'engagent et qui agissent pour défendre une idée, une cause. wallons voulaient créer un gouvernement wallon provisoire. Le pays est au bord de la guerre civile. Le gouvernement a fait appel à l’armée pour maintenir l’ordre. Finalement, le 11 août 1950, le roi donne ses pouvoirs à son fils Baudouin qui deviendra roi, officiellement, le 16 juillet 1951.