Mise à jour 15 octobre 2024
Donald Trump a été président des Etats-Unis de 2016 à 2020. En décembre 2020, L’Essentiel faisait le bilan de Trump sur la question des droits humains pendant ces 4 ans. C’était une catastrophe. S’il revient au pouvoir, les choses ne vont pas s’arranger.
Le 10 décembre, c’est la journée internationale pour les droits humains. Partout dans le monde, des associations rappellent que des hommes, des femmes, des enfants n’ont pas les droits que devrait avoir tout être humain. C’est évidemment le cas dans des pays en guerre ou dirigés par des dictateurs. Mais même dans des pays démocratiques, certains droits ne sont pas respectés. Notamment aux Etats-Unis. Et durant la présidence de Donald Trump, les choses se sont plutôt aggravées.
La peine de mort
Dans certains Etats des Etats-Unis, la peine de mort est encore appliquée : 22 exécutions à mort en 2019. Pour les crimes les plus graves, le gouvernement fédéral des Etats-Unis peut, lui aussi, décider de la peine de mort, mais cela se fait rarement. Il n’y avait plus eu d’exécutions décidées par le fédéral depuis 2003 et seulement 3 personnes exécutées depuis 45 ans sur décision fédérale.
Depuis juillet 2020, 8 personnes ont été exécutées sur décision de l’administration fédérale de Donald Trump. On constate que de plus en plus d’Américains sont contre la peine de mort. Mais les républicains, surtout ceux très à droite, sont encore en grande majorité pour la peine de mort. Donald Trump a voulu leur montrer qu’il était de leur côté.
Immigration
À peine arrivé au pouvoir en janvier 2017, Donald Trump a interdit aux personnes qui fuient leur pays en guerre (de Syrie, d’Iran, d’Irak, de Libye, de Somalie, du Soudan) de venir se réfugier aux Etats-Unis simplement parce que ces pays sont à majorité musulmane.
Trump a aussi annoncé la construction d’un mur entre les Etats-unis et le Mexique pour empêcher des personnes qui fuient leur pays d’Amérique centrale de se réfugier aux Etats-Unis. En réalité, le mur existait déjà sur 500 km des 3 000 km de frontière avec le Mexique. Trump n’a fait construire que quelques barrières.
Trump avait promis d’’expulser des millions d’immigrés illégaux. En réalité, il n’y en a pas eu plus que sous le mandat d’Obama : 3 millions de personnes avaient été expulsées sous Obama surtout vers le Mexique. Pas beaucoup de différences donc. Par contre, il y a une grande différence dans l’accueil et les manières de traiter et d’expulser les immigrés illégaux.
Enfants arrachés à leurs parents
Sous Barack Obama, environ 100.000 réfugiés étaient accueillis par an aux Etats-Unis, Trump n’en a autorisé que 18.000 en 2019 et 15.000 en 2020.
Lorsqu’il était candidat, en 2015, Trump avait déclaré à propos des personnes venues du Mexique se réfugier aux Etats-Unis : « Ils apportent de la drogue. Ils apportent le crime. Ce sont des violeurs. »
Selon la loi américaine, les enfants d’immigrants illégaux peuvent être séparés de leurs parents et mis dans des centres prévus pour eux. Sous Donald Trump, plusieurs milliers d’enfants, parfois de moins de 5 ans, ont été arrachés à leurs parents venus se réfugier aux Etats-Unis. Les enfants ont été placés dans des centres souvent insalubres et laissés sans nouvelles de leurs parents en prison ou expulsés.
Fin octobre 2020, 545 enfants n’avaient pas encore retrouvé leurs parents souvent expulsés sans laisser d’adresse. Ce qui est normal puisque la plupart fuyaient les vols, les viols des gangs et des mafias de leur pays d’origine et la pauvreté.
Sous Trump, la police des frontières a utilisé beaucoup plus la violence contre les immigrés illégaux qui voulaient se réfugier aux Etats-Unis.
Droits des femmes
Beaucoup de droits des femmes dépendent des Etats. Notamment le droit à l’avortement. Mais, sous Trump, les associations de défense des droits des femmes et de lutte contre les violences faites aux femmes ont reçu beaucoup moins de subsides du gouvernement fédéral. Trump a nommé une juge très conservatrice et contre le droit à l’avortement a la Cour suprême des Etats-Unis.
Donald Trump a encouragé les discours très religieux hostiles au droit à l’avortement et aux droits des femmes en général. Il n’y a eu aucune vraie mesure pour l’égalité de salaire homme-femme, contre le harcèlementpression que l'on exerce sur quelqu'un sexuel, etc.
Droits des homosexuels
Les discours de Trump sont plus modérés en ce qui concerne les droits des homosexuels, des lesbiennes et des transgenres, mais il a laissé faire son vice-président Mike Pence pour qui l’homosexualité est un « effondrement de la société ». Sous Trump, il n’y a eu aucune aide pour lutter contre les discriminationsfaire des discriminations, c'est traiter différemment (et plus mal) une personne ou un groupe par rapport aux autres personnes ou au reste de la collectivité. faites aux LGBTLesbienne, gay, bisexuel, trans.
Violences policières
Trump a toujours minimisé les violences policières contre les Afro-américains. Ces derniers mois, des policiers ont tué sans raison 2 noirs. Trump a montré peu de sympathie pour les familles des victimes et déclaré « être pour la loi et l’ordre ». Quand il y a eu des manifestations contre ces meurtres, Trump a traité certains manifestants plus violents « d’anarchistes et de terroristes » suite à des manifestations parfois violentes contre ces meurtres. Par contre, Donald Trump n’a jamais franchement condamné les discours et les actions des racistes blancs.
On sait déjà qu’avec le nouveau président Joe Biden les droits humains seront mieux respectés. Il faut dire que ce ne sera pas difficile de faire mieux que Donald Trump dans cette matière.
Sur cette photo “Immigration ban” qui veut dire “interdiction de l’immigration”. C’est le nom donné à toutes les mesures anti-immigrés prises par Trump. La valise, symbolePersonne ou chose qui représente bien un sentiment, une idée, qui sert d'exemple de l’immigration, de l’arrivée, mais aussi du départ et de l’exil…
Ce que l’association de défense des droits humains Amnesty international attend du nouveau président Joe Biden, cliquer ici
La campagne d’Amnesty pour le 10 décembre, cliquer ici
Le site général d’Amnesty, cliquer ici