Aux pavés de ma ville, Adieu
Je vous laisse mon gobelet de clicailles
Je vous laisse mes chaussures en bataille
La boule au ventre des nuits glacées
La peur des coups, mon corps souillé
Je vous laisse la faim qui tenaille
Je vous laisse ma voix qui s’éraille
Mes cris, mes rages, mes colères noires
Les jours mouillés du désespoir
Je vous laisse mes ivresses en bataille
Les médocs qui soumettent mon âme
Je vous laisse le méprisfait de ne pas respecter quelqu'un, de le juger incapable, indigne des passants
Ceux qui ont peur ou pas le temps
Aux pavés de ma ville, Adieu
Je pars, je deviens hirondelle
Et mon coeur joue du violoncelle
Je suis debout, je suis vivante
Au seuil de ma vie qui s’avance
Oui, j’ai retrouvé ma liberté
L’envie de rire et ma dignitéRespect pour un être humain
Oui, je veux vivre et participer
Mais oui, je suis réconciliée
Aux pavés de ma ville, Adieu