Plusieurs commissaires européens n’ont pas bien réussi
leur examen devant les députés. Et parmi eux :
M. Kovacs, social-démocrate hongrois devait être commissaire à
l’énergie. Les députés ont estimé qu’il
connaissait mal ses dossiers. Le groupe des Verts européens craignait
aussi qu’il se laisse trop influencer par les grandes entreprises du secteur.
Mme Boel, une Danoise qui possède une grosse ferme dans son pays. Les
députés ont jugé que cette activité pouvait nuire
à l’indépendance de son travail de commissaire à…
l’agriculture.
Mme Udre, une Lettone, soupçonnée de financement illégal
de son parti en Lettonie. Elle devait être commissaire à la…
fiscalité et à l’union douanière.
Les députés européens ont surtout critiqué deux
commissaires désignés.
Mme Kroes, une néerlandaise, qui est une femme intelligente, très
capable et ultralibérale. Mais elle a siégé dans plusieurs
conseils d’administration de grandes multinationales comme Volvo ou Lockeed.
Elle devait être commissaire à la concurrence. Elle pouvait donc
être amenée à traiter des dossiers liés à
des milieux d’affaires avec qui elle a de bonnes relations.
Et enfin, celui par qui le scandale est arrivé: M. Rocco Buttiglione.
Ami du pape, proche du premier ministre italien Silvio Berlusconi, M. Buttiglione
est un chrétien de droite. Il devait être commissaire à
la justice, à la liberté et à la sécurité.
Devant les députés européens, il a condamné l’homosexualité
«comme péché» et a donné une vision de la «
femme à la maison » qui n’a pas été appréciée
par les députés libéraux, verts et de gauche du Parlement
européen.