Ce qu’en dit Myriam Toussaint
En 2020, le journal L’Essentiel a fêté ses 30 ans. Il y a un peu plus de 30 ans, je venais de postuler à la FUNOCFormation pour l'université ouverte de Charleroi pour travailler dans l’équipe « alphabétisationenseignement des bases de la lecture, de l'écriture, des mathématiques ». Je devais choisir entre l’alphabétisation pour francophones ou du FLE, français langue étrangère. J’ai choisi le FLE. Trente ans plus tard, je travaille toujours dans des groupes FLE avec autant de plaisir. Permettre à des personnes, grâce
à l’apprentissage du français, d’acquérir une partie des clés leur ouvrant les portes de l’autonomie me booste toujours autant qu’au premier jour.
Je travaillais depuis quelques semaines à la FUNOC, lorsque Lydia est venue me proposer d’écrire dans le journal L’Essentiel.
Le principe m’a très vite plu. Ecrire pour des publics qui ne s’en sortaient pas avec la presse écrite. Replacer l’info dans son contexteLes circonstances, les conditions, les explications d'un événement, d'un fait, d'une action, utiliser un langage simple.
C’est ainsi que pendant quelques années, j’ai écrit, réécrit pour un public peu lecteur des articles axés sur le monde dans un français simple.
Lydia me fournissait des extraits issus de différents journaux portant sur l’actualité internationale. J’en tirais l’essentiel. Je simplifiais la forme de mon texte, puis je le resoumettais à Lydia. Le but de cette réécriture était de permettre une lecture plus aisée par le public des stagiaires de la Funoc.
Les articles de L’Essentiel étaient et sont toujours écrits pour ce public qui est beaucoup plus large que le public de la FUNOC. J’appréciais beaucoup ce travail qui me prenait pourtant beaucoup de temps à côté de mes cours.
Je me rappelle particulièrement de la préparation d’un article portant sur la situation politique au Togo en ce début des années nonante. J’ai recueilli les témoignages de trois jeunes gens togolais réfugiés en Belgique.
J’étais partie avec le matériel de l’époque, enregistreur, micro et cassettes, pour les interviewer dans les locaux des anciennes casernes Trésignies à Charleroi.
Je me souviens encore avec beaucoup d’émotion de cette expérience unique.
Rejoindre l’équipe de L’Essentiel m’a permis de vivre des moments riches de découvertes et d’échanges. Bon vent à L’Essentiel pour encore beaucoup d’années à venir.