Une personne de moins de 16 ans sur 4 est pauvre en Wallonie. En Flandre, c’est une sur 10. A Bruxelles, c’est 4 sur 10 ! Et si on prend les moins de 18 ans, il y a 23% de pauvres. Presque 1 sur 4.
Un enfant pauvre, cela veut dire un enfant qui risque plus qu’un autre d’être en mauvaise santé. Il n’est peut-être pas toujours bien soigné, … Il ne mange peut-être pas équilibré. Ou il dort mal car sa chambre est humide. Mais attention aux préjugés. On sait que presque tous les parents pauvres répondent d’abord aux besoins de leur enfant. Ils se privent d’autre chose pour que leur enfant « soit bien ». Cela n’empêche pas que l’enfant se sente parfois humilié. Et que le parent ne puisse rien y faire.
Cindy travaille aujourd’hui à temps partiel, elle a repris des cours du soir. Elle n’est pas vraiment sortie de la pauvreté mais elle est moins pauvre qu’avant. Elle témoigne :
« Il y a des accidents de la vie qui font tout basculer. Et il y a la descente : un détail après l’autre… On n’a pas d’argent à donner à son enfant, on ne sait plus payer la cantine, acheter le cartable ou un vêtement à la mode,… Pourtant, on essaie de se débrouiller : on débarque avec son enfant sans prévenir chez une amie, juste après l’école, comme ça l’enfant a un bon goûter,… Malgré tout, l’enfant se retrouve isolé. Il décroche. On ne sait plus chauffer correctement son logement. Et, de fil en aiguille, on finit par perdre la garde de son enfant… Comme si on n’était pas un bon parent quand on est pauvre… »