Pour entrer dans l’Union européenne, les réfugiés prennent plusieurs routes. Ils choisissent une route selon leur pays de départ mais ils choisissent aussi évidemment la route où il y a le moins de contrôles.
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Il y a quelques années, les réfugiés qui voulaient entrer dans l’Union européenne essayaient surtout de passer par l’Espagne: par les îles Canaries mais le plus souvent par Ceuta et Melilla (trajets Afrique de l’Ouest et Méditerranée occidentale sur notre carte). Ceuta et Melilla sont deux territoires espagnols situés au Maroc. L’Espagne a mis des clôtures pour empêcher les réfugiés de passer et a fait des accords avec le Maroc pour mieux contrôler la frontière. Il y a donc beaucoup moins de réfugiés qui essaient de passer par cette route.
La police espagnole surveille la clôture à Melilla.
Résultat ? Les réfugiés abandonnent les routes de l’Ouest et essaient de partir de Libye pour entrer en Italie (trajet Méditerranée centrale sur notre carte) puis en Grèce (trajet Méditerranée orientale sur notre carte). L’Union européenne a augmenté le contrôle et la surveillance des côtes de Libye.
Des réfugiés en Libye.
Résultat ? Jusqu’au début de l’année 2015, beaucoup de réfugiés débarquaient en Grèce et arrêtaient là leur voyage. Les contrôles et les mauvaises conditions d’accueil ont poussé les réfugiés vers la route des Balkans. On appelle « Balkans », une partie de la Turquie, la Grèce, l’Albanie, la Macédoine et d’autres pays d’Europe du Sud-Est. C’est la crise dont on parle depuis le mai.
Des réfugiés traversent la frontière entre la Grèce et la Macédoine.