lundi 14 octobre 2024

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Parcourir le cahier « Réfugiés, toute la misère du monde? »

Mis à jour le 23 novembre 2023

L’Essentiel a déjà publié plusieurs cahiers sur la situation des réfugiés dans le monde, mais la situation des réfugiés reste toujours d’actualité. Et malheureusement, toujours pour les mêmes raisons. Des personnes fuient la guerre et la misère, elles cherchent à se réfugier, les portes restent fermées. Même dans l’Union européenne qui défend les droits humains, les choses n’ont pas changé. Les Etats n’organisent pas un accueil digne et on raconte toujours n’importe quoi sur la question des réfugiés. La preuve? « On ne peut pas accueillir toute la misère du monde », cette phrase prononcée en 1989 veut dire: « Nous les pays européens, les pays riches, nous ne pouvons accueillir toutes les personnes qui fuient la misère.» Depuis 1989, la phrase a été souvent reprise. Le 25 septembre 2023, le président Emmanuel Macron l’a dite à son tour suite à la situation des réfugiés de l’île de Lampedusa en Italie. C’est une phrase choc comme on dit. C’est surtout une phrase qui ne correspond pas à la réalité. Les pays européens, les pays riches, n’accueillent que peu de réfugiés. Les pays pauvres en accueillent beaucoup plus.

1. Lampedusa

Lampedusa, « de honte et de déshonneur »

La situation des migrants à Lampedusa ne date pas d’hier. En 2012 déjà, la maire de l’île écrivait une lettre émouvante aux dirigeants de l’Union européenne pour dire qu’elle se sentait seule pour accueillir les migrants avec dignité. Elle écrivait aussi: « Le voyage en bateau est pour ces migrants leur seule façon d’espérer, je crois que leur mort en mer doit être pour l’Europe un sujet de HONTE ET DE DÉSHONNEUR.»

2. L’histoire de la phrase « On ne peut pas accueillir toute la misère du monde »

Les réfugiés et la misère du monde

En parlant des migrants qui veulent rejoindre l’Europe, le président français Emmanuel Macron a déclaré à la télévision le 25 septembre: « On ne peut pas accueillir toute la misère du monde. » Cette phrase a une histoire. Elle a été souvent reprise par des journalistes et des responsables politiques. Disons-le tout de suite : cette phrase est un peu bête et ne se base pas du tout sur la réalité.

3. Des réalités de la situation des réfugiés

Réfugiés en Europe: cartes et chiffres

La semaine du 11 septembre, 11 000 personnes candidates à l’immigration sont arrivées sur la petite île italienne de Lampedusa, c’est presque le double de la population de l’île. Mais si on rapporte cela aux 27 pays de l’Union européenne, c’est très très peu. Et puis, l’Union européenne et plus largement les pays d’Europe accueillent peu de personnes réfugiés par rapport à d’autres régions du monde. La très bonne émission Le dessous des cartes d’Arte fait le point sur la question en 2 minutes 30 secondes.

La Méditerranée, l’eau comme tombeau

Tout le monde se souvient de la photo de ce petit garçon, T-shirt rouge, jean bleu, baskets, retrouvé mort sur une plage de Turquie. Il s’appelait Aylan. Cette image a bouleversé le monde entier. C’était en 2015. L’image a tellement choqué que l’on espérait que cela n’arriverait plus. Mais, depuis 2015, les naufrages de bateaux de migrants continuent et des hommes, des femmes et des enfants meurent en mer.

L’enfer des migrantes, là-bas et ici!

Jérémy Khouani est médecin à Marseille. Dans son cabinet, il accueille des femmes sans papiers. Ces femmes lui racontent les violences sexuelles qu’elles subissent.

4. Des lois contre les droits humains

Vive la Convention ?

La Convention internationale de Genève de 1951 qui définit officiellement le statut de réfugié. Cette convention protège les individus qui fuient leur pays. Certains disent qu’elle est dépassée. La réalité du monde n’est plus la même 70 ans plus tard. C’est un vieux texte avec des mots qui ne sont plus des mots justes aujourd’hui. C’est vrai, mais la Convention de 1951 a sauvé aussi des millions de vie. Ce n’est pas ce vieux texte le problème, c’est d’abord que les Etats l’appliquent et l’adaptent pour protéger les réfugiés d’aujourd’hui.

La solidarité n’est pas un délit

Cédric Herrou est un paysan, un agriculteur comme les autres. Sa ferme et ses terres sont dans la Vallée de la Roya, en France à la frontière entre la France et l’Italie. Il a quelques terres, des oliviers et des poules. Il vend son huile d’olive et ses œufs sur les marchés. C’’est comme ça qu’il vit. Sauf qu’en 2015, sa vie prend une autre direction. Cette année-là des migrants traversent les montagnes pour arriver en France. Ils sont dans un sale état. Cédric Herrou les aide. Pour la loi, cette aide est un délit.

Syriennes, nageuses et sauveteuses

C’est l’histoire vraie de 2 soeurs syriennes. Ce sont des nageuses de haut niveau. A cause de la guerre, elles deviennent des réfugiées. Elles réalisent finalement leur rêve et on en a fait un film. Ces réfugiées qui ont réussi ont aussi sauvé des migrants de la noyade.

La Belgique, un pays hors-la-loi

En matière de droit d’asile, la Belgique ne respecte pas la loi. Et ce n’est pas la première fois.

5. Des réfugiés « à part »

Palestiniens, réfugiés pas comme les autres

Le 7 octobre, depuis la bande de Gaza, les troupes du Hamas ont lancé une grande attaque sur le territoire d’Israël. Les soldats du Hamas ont tué des soldats israéliens et surtout des civils innocents. Il y a eu environ 2 000 morts dont près de 600 enfants. En réponse, Israël bombarde la bande de Gaza. Il y a des milliers de morts palestiniens… Parmi ces Palestiniens, beaucoup sont des réfugiés. Sur 2,3 millions de personnes vivant à Gaza, 1,7 million sont des personnes réfugiées. Dans le monde, il y a 5,6 réfugiés palestiniens. Et ce sont des réfugiés « à part ».

Palestine, le droit au retour

On n’en parle plus beaucoup. C’est pourtant l’origine et l’un des symbolesPersonnes ou choses qui représentent bien un sentiment, une idée, qui sert d’exemple. les plus importants du problème entre Israël et la Palestine. En 1948, presque 800 000 Palestiniens ont été chassés ou ont fui leur terre. Pour les Palestiniens, c’est la « Nakba », la « catastrophe » en arabe. Aujourd’hui, 5,6 millions de réfugiés palestiniens et leurs descendants vivent à l’étranger. Ils réclament toujours le droit au retour sur leur terre. Les Israéliens ne veulent pas. Pourquoi ?

6. Question de vocabulaire

Migrant, réfugié ? Le poids des mots

Comment faut-il appeler les personnes qui fuient la guerre et les violences, la misère et qui cherchent une protection dans un autre pays ? La question est délicate. Voici quelques éléments de réponse par quelques définitions. Il est impossible de présenter tout ce que ces mots veulent dire. Nous vous donnons ici quelques repères pour réfléchir au sujet.

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