On sait que le président Donald Trump n’est pas un grand défenseur de l’environnement. Il le dit et il le prouve par de nombreux exemples. Le jour même où Trump est devenu président, les pages du plan d’Obama contre le changement climatique et sur les énergies renouvelables ont disparu du site internet de la Maison-Blanche. C’est tout un symbolePersonne ou chose qui représente bien un sentiment, une idée, qui sert d'exemple. Donald Trump a relancé la construction de 2 oléoducs aux États-Unis. Le président Obama avait bloqué leur construction à cause des risques pour l’environnement.
L’industrie contre la science
Dès son arrivée au pouvoir, Donald Trump a nommé Scott Pruitt à la direction de l’Agence de protection de l’environnement. Cette agence vérifie si les lois qui protègent l’environnement sont respectées : des lois sur la qualité de l’air, de l’eau, de l’émission de gaz à effet de serre. L’agence est donc une sorte de gendarme de l’environnement. Or, dans le passé, Scott Pruitt s’est allié à des patrons de l’industrie du gaz et du pétrole pour attaquer cette agence en justice. Il a même fait 12 procès à l’agence, car il remettait en cause des règles de protection de la qualité de l’air et de l’eau. Scott Pruitt est ce que l’on appelle un climatosceptique, c’est-à-dire qu’il pense que le dérèglement climatique n’est pas aussi grave qu’on ne le dit. Et il n’est pas le seul dans l’entourage de Donald Trump. Trump a nommé un autre climatosceptique : Rick Perry au ministère de l’énergie. Rick Perry défend l’industrie du pétrole.
Silence
Sous la présidence de Donald Trump, il y a une autre menace pour l’environnement dont on parle moins. Ce sont les menaces sur les recherches et les informations scientifiques sur l’environnement et le climat. Le gouvernement de Donald Trump va diminuer les budgets dans ces domaines. Et Donald Trump impose déjà le silence aux chercheurs et aux employés de plusieurs agences de protection de l’environnement. Ils ne peuvent plus diffuser librement à la presse et au public des documents et des photos sur leurs recherches. Les chercheurs doivent soumettre leurs travaux à une équipe de responsables politiques avant de les publier. Les chercheurs devront aussi demander des autorisations pour consulter certaines données sur le climat.
Résistance
Face à cette censure, beaucoup de scientifiques américains s’organisent. Ils sauvegardent un maximum de données pour les publier en ligne gratuitement sur un site sécurisé. Dans plusieurs universités et les centres de recherches, les scientifiques font de la résistance. Par exemple, il existe un groupe de 500 femmes scientifiques qui a lancé une pétition contre : «Cette nouvelle administration qui a déclaré la guerre à la connaissance. Ses actions paralysent la capacité des États-Unis à rester leaders dans la recherche et l’innovation.» Plus de 16 000 scientifiques de 109 pays différents ont déjà signé leur pétition.
Une marche
Une grande marche pour la science aura lieu le 22 avril à Washington, capitale des États-Unis d’Amérique. Cette marche est organisée contre les attaques contre la science de la nouvelle administration de Donald Trump. Aux États-Unis, il y a déjà 300 000 abonnés au compte Twitter de la marche. Dans d’autres grandes villes du monde, il y aura aussi une marche pour la science le 22 avril. Il y aura aussi des marches pour le climat la semaine suivante, le 29 avril. Aux Etats-Unis et dans le monde, les scientifiques du climat et de l’environnement ne veulent pas être réduits au silence.
La Marche pour la science à Paris sur Facebook
Le texte qui appelle à la marche pour la science en France
Daniel Tanuro est membre fondateur de « Climat et justice sociale »: une interview télévisée de Daniel Tanuro sur TV5. .