Samedi 27 mars, des millions de personnes partout dans le monde ont éteint la lumière pendant une heure pour lutter contre le réchauffement climatique. Cette action s’appelle Earth hour: une heure pour la Terre.
Le mouvement Earth hour a commencé en 2007 à Sydney. Les autorités de cette ville avaient invité la population à éteindre la lumière pendant une heure pour attirer l’attention sur l’énormenombre qui donne la mesure règlementaire gaspillage d’électricité. Ce gaspillage est responsable de rejets de CO2 et du réchauffement de la planète.
En 2008, l’Earth hour a été pour la première fois organisée par le WWF, le Fonds mondial pour la nature. Elle se déroule depuis partout dans le monde.
Une heure particulièrement sombre
Le samedi 27 mars 2010, les lumières se sont éteintes dans 1 200 bâtiments à travers le monde entre 20h30 et 21h30, heure locale. Sydney a éteint la première, la lumière de son Opéra. Puis d’autres immeubles prestigieux ont suivi: les pyramides et le sphinx de Gizeh, la fontaine de Trévi à Rome, la tour de Pise en Italie, Notre-Dame, le Palais de l’Elysée et la tour Eiffel à Paris, la Cité interdite et le stade « nid d’oiseau » à Pékin, et Burj Khalifa, la tour la plus haute du monde à Dubai.
Aux Etats-Unis, l’Empire State Building à New York et d’autres sites célèbres comme le Mont Rushmore, la cathédrale de Washington et la Willis Tower à Chicago, le Golden Gate Bridge à San Francisco et le « Strip » de Las Vegas…
Au Canada, les ponts du port d’Halifax, puis la Tour CN de Toronto se sont éteints. A Montréal, la tour penchée du Stade olympique et la croix du Mont-Royal Oratoire Saint-Joseph et à Québec, le château Frontenac ont été privés de lumière.
Au Brésil, le Christ du Corcovado qui surplombe la baie de Rio, le Pain de sucre et la plage de Copacabana sont restés plongés dans le noir. 72 villes du Brésil ont éteint leurs lumières pour une heure.
Moscou a aussi éteint pendant une heure les lumières de ses 37 bâtiments, ponts, monuments et hôtels les plus célèbres.
«Du Brésil aux Etats-Unis et au Canada, jusqu’en Australie, au Japon et en Inde, c’est vraiment un nombre varié de pays qui ont participé cette année », s’est félicité le directeur du WWF.
Cette année, près de 4 000 villes dans 125 pays ont participé à l’événement. Seulement 88 pays avaient participé l’an dernier.
Et en Belgique ?
En Belgique, plus de 300 villes et communes et 550 entreprises ont participé à l’action. A Bruxelles, l’Atomium a été symboliquement éteint de 20h30 à 21h30. D’autres bâtiments comme la basilique de Koekelberg, l’église Sainte-Marie à Schaerbeek ou encore la Grand-Place ont éteint leurs lumières. Les autoroutes du pays n’ont pas été allumées.
Résultat. On a consommé 2 à 3% d’électricité de moins par rapport à un samedi soir normal. On a donc épargné en moyenne de 200 MW entre 18h30 et 20h00. Deux cents mégawatts, c’est ce que consomment 2 millions d’ampoules de 100 Watts chacune. C’est aussi ce que 500 000 familles consomment en moyenne.
« C’est un succès. On a fait encore un peu mieux que l’année passée », a déclaré le porte-parole du WWF. Un succès important, trois mois après le sommet de Copenhague sur le climat de décembre 2009. Lors de ce Sommet, les pays se sont mis d’accord pour limiter à deux degrés la hausse moyenne de la température de la planète mais ils sont restés très vagues sur les moyens d’y arriver.