Le 25 novembre, Yves Leterme est redevenu Premier Ministre. Il a remplacé Herman Van Rompuy, devenu Président du Conseil européen. Le nouveau gouvernement Leterme II est en place. Yves Leterme est « assisté » par Jean-Luc Dehaene pour les questions institutionnelles.
Photo: Belga
Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’Yves Leterme est bien encadré dans sa mission de Premier Ministre. Wilfried Martens, ancien Premier Ministre a préparé le terrain pour son arrivée. Et Jean-Luc Dehaene, un autre ancien Premier Ministre assistera Yves Leterme pour régler BHV et les questions instititutionnelles.
Il faut dire que le moment est délicat pour la Belgique. Le CD&VChristen-Democratisch en Vlaams. En français: Chrétiens-démocrates et flamands. Pour le dire simplement, c'est à l'origine la famille sociale-chrétienne, comme le CDH côté francophone., le parti d’Yves Leterme, dit qu’il veut donner au Premier ministre toutes les chances de réussir. Mais certains pensent qu’en fait, le CD&V ne lui fait pas trop confiance pour ces questions sensibles.
Tout petit remaniement
Le gouvernement Leterme II ressemble très fort au gouvernement Van Rompuy. Yves Leterme devient Premier Ministre à la place d’Herman Van Rompuy. Il a donc quitté son poste de Ministre des Affaires étrangères. Steven Vanackere devient le nouveau Ministre des Affaires étrangères. Steven Vanackere était Ministre de la Fonction Publique dans le précédent gouvernement. C’est Inge Vervotte qui devient Ministre de la Fonction Publique. Elle avait démissionné de ce poste en décembre 2008, en solidarité avec Yves Leterme. (voir en encadré, la composition du gouvernement).
Le gouvernement Leterme II a prêté serment le 25 novembre. Il est au travail. Les problèmes sociaux et économiques ne manquent pas… Et les réformes institutionnelles?
Un calendrier pour BHV
BHV et les réformes institutionnelles? Tous les ministres veulent un accord pour le printemps 2010. Le Roi a chargé Jean –Luc Dehaene d’une mission : faire une proposition pour avancer sur ces questions. On va travailler en deux temps. Dans un premier temps, Jean-Luc Dehaene va surtout travailler seul. Mais pour régler le problème de BHV, il faut une large majorité politique. Jean-Luc Dehaene travaillera seul mais il discutera et négociera avec les présidents des partis de la majorité. Et il va surtout négocier avec les représentants que ces partis ont choisi pour les réformes institutionnelles: Philippe Moureaux pour le PSParti socialiste, Olivier Maingain pour le MRMouvement Réformateur/FDF, Francis Delperée pour le CDHCentre démocrate humaniste, anciennement Parti social chrétien (PSC) et Guy Vanhengel pour le VLD.
Avec ces spécialistes institutionnels, Jean-Luc Dehaene va essayer de dégager des pistes d’accord. Il remettra ensuite ses conclusions à Yves Leterme et aux présidents des partis de la majorité pour mars 2010.
Dans un second temps, Jean-Luc Dehaene va passer la main aux décideurs politiques : les présidents de parti de la majorité et le chef de gouvernement. Yves Leterme, Elio Di Rupo (PS), Didier Reynders ( MR/FDF), Marianne Thyssen(CD&V), Marino Keulen (VLD) vont étudier la proposition élaborée par Dehaene. Ils vont vérifier que la proposition convient à leur parti. A ce stade, on pourra aussi négocier avec les partis de l’opposition (Ecoloen Belgique, le parti des écologistes francophones, GroenEcologistes flamands. Groen veut dire vert. et SP.A). En clair, la proposition élaborée par Dehaene doit être transformée en une loi votée par le Parlement.
Si tout va bien, la Belgique sera donc débarrassée du problème institutionnel pour l’été. Et en juillet 2010, le gouvernement belge pourra assurer calmement la présidence de l’Union. Le gouvernement Leterme II pourra ainsi achever sa législature sans gros pépin. Les futures élections législatives sont prévues pour 2011.
Lydia Magnoni
2 réponses
Il s’agit d’un gouvernement clairement de centre-droit avec la participation du PS.Comprenne qui pourra… Cohérence et crédibilité ?
A la date de ce jour, le gouvernement Leterme a vécu; les Citoyens ont voté le 13 juin dernier et nos voisins du Nord ont plébiscité la N-VA, un parti séparatiste, fascisant et d’ultra-droite. Pour que le prochain gouvernement voit le jour, les Francophones n’auront d’autre choix que d’abandonner toutes leurs exigences au profit de la N-VA qui mène la danse! Ce parti pouvait être éjecté des négociations: une majorité des 2/3 était possible en excluant cette formation extrémiste! Je crains hélas que les Francophones seront les dindons de la farce…