Le 1er décembre, c’était la journée mondiale contre le sida.
Cela fait vingt-cinq ans que cette terrible maladie est connue. On sait depuis vingt-cinq ans que le sida s’attaque au système immunitaire d’une personne. On sait aussi qu’il se transmet par un virus, le virus HIV. On sait que le virus peut rester inactif chez une personne avant de déclencher la maladie. Cette personne est séropositive et pas encore malade. Mais elle peut quand même, à son tour, transmettre le virus. Depuis des années aussi, on sait comment le virus HIV se transmet: par le sang, par la salive, par les sécrétions sexuelles. Les dentistes, les médecins, les infirmiers, les laboratoires prennent des précautions pour éviter que le virus ne se propage. Dans la vie de tous les jours, on recommande depuis des années d’utiliser des préservatifs pour se protéger.
Malgré toutes ces précautions, toutes ces informations, la maladie continue à progresser…
Bien sûr, certaines personnes ne se protègent pas. Mais surtout, dans les régions pauvres, il n’y a pas assez de moyens pour éviter la maladie.
Il y aurait en 2006, 40 millions de séropositifs dans le monde. 25 millions pour la seule Afrique et 5 millions pour l’Inde. C’est 2,6 millions de plus qu’en 2004. Et puis, 2 séropositifs sur 3 ne savent pas qu’ils sont porteurs de la maladie. Donc ils ne changent rien à leur comportement et le virus continue à se propager… On compte 11 000 nouvelles personnes contaminées chaque jour.
C’est dramatique. Car s’il existe aujourd’hui des traitements efficaces pour ralentir la maladie, il n’y a encore aucun traitement pour la guérir. Et encore aucun vaccin pour s’en protéger. Depuis 25 ans, le sida a déjà tué 25 millions de personnes dans le monde. Il tue aujourd’hui près de 3 millions de personnes chaque année.