samedi 20 avril 2024

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Photo: Belga

Depuis le 12 juillet, Israël et
le Liban sont en guerre. En cause: le Hezbollah, le Parti de dieu, qui a attaqué l’armée
israélienne aux
frontières. Huit soldats israéliens ont été tués
et deux autres capturés. Les deux otages devaient servir de monnaie
d’échange
pour faire libérer des prisonniers du Hezbollah détenus en Israël.
Le Premier ministre israélien, Ehud Olmert décide alors d’attaquer
le Liban, responsable, selon lui, de soutenir le Hezbollah.

Le 12 juillet, les chars israéliens entrent au Liban sud pendant que
l’aviation détruit les voies de communication dans la région.
Les routes et les ponts sont bombardés pour empêcher le transfert
des deux militaires retenus par le Hezbollah. La réponse ne se fait
pas attendre. Des centaines de roquettes tombent sur la Galilée, en
Israël. L’escalade commence. En Israël, le chef des armées,
Dan Haloutz, veut des représailles massives. Il veut, dit-il, «ramener
le Liban vingt ans en arrière», si les deux soldats ne sont pas
libérés. Israël fait le blocus maritime, aérien et
terrestre du Liban. Le 14 juillet, Hassan Nasrallah, secrétaire général
du Hezbollah, proclame «la guerre ouverte» contre Israël.
Dans le même temps, un navire de guerre israélien est touché par
des tirs au large de Beyrouth, la capitale du Liban.

Drôles d’enjeux!

Le gouvernement libanais annonce qu’il n’a pas été informé de
la capture des soldats et qu’il «n’en assume pas la responsabilité,
ni ne la fait sienne ». Il demande une réunion urgente de l’ONU.
Il se dit prêt à négocier via des pays amis. Quelle est
la responsabilité du Liban dans tout cela? Il semble que le Hezbollah
a enlevé les deux soldats israéliens du côté israélien
et non du côté libanais de la «ligne bleue». Cette
ligne sert de frontière provisoire entre le Liban et Israël. Mais
de toute façon, l’enlèvement des soldats n’est pas ce qui préoccupe
le plus Israël. Israël l’a affirmé officiellement, son but
est de «briser la colonne vertébrale du Hezbollah». Les
attaques aériennes se sont d’ailleurs étendues sur Beyrouth et
dans le nord du pays. Les cibles visées sont les routes, les relais
de communication, de téléphone et de télévision,
et les centrales électriques. Même les camions sont attaqués,
ils pourraient transporter des armes pour le Hezbollah !
Ces bombardements détruisent l’économie du pays et sèment
la terreur. Le sud de Beyrouth, considéré comme la place forte
du parti de Dieu, est rayé de la carte. Le 28 juillet, 235 localités
du sud du Liban ont été visées par les bombardements.
La majorité des victimes sont civiles. L’ONU affirmera ensuite que près
de 3000 bombes sont tombées chaque jour sur le Liban. De son côté,
le Hezbollah a tiré, au total, près de 4000 roquettes en direction
de la Galilée.

Intervention de l’ONU

Depuis début août, l’ONU négocie pour
arrêter les
combats. On est parti d’un projet de la France. Mais les Etats-Unis ont discuté tous
les mots de la proposition française. Pendant ce temps, la guerre a
continué. Le 9 août, Israël lance une grande attaque terrestre.
Finalement, le 12 août, l’ONU demande l’arrêt immédiat des
combats. Le lendemain, c’est le cessez-le-feu. L’ONU décide aussi d’envoyer
une force d’interposition pour tenter de retrouver la paix. Mais le mal est
fait, et comme le plus souvent, les populations civiles ont fait les frais
de cette guerre absurde. Une guerre dont on peut se demander à quoi
elle sert vraiment? Mais que sont donc devenus les deux militaires prisonniers?

Nicolas Simon

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