Vendredi 29 janvier, une manifestation nationale a rassemblé 30 000 personnes à Bruxelles. Ces manifestants défilaient à l’appel des trois principaux syndicats : le FGTBAbréviation de Fédération Générale des Travailleurs de Belgique. Sa couleur: le rouge., la CSCConfédération des Syndicats Chrétiens. Sa couleur: le vert. et la CGSLBConfédération Générale des Syndicats libéraux de Belgique, plutôt libéral mais moins politique que la CSC et la FGTB. Sa couleur: le bleu.. Parmi les manifestants, plusieurs délégations d’entreprises qui ont fait l’actualité sociale ces derniers mois en Belgique, notamment des travailleurs d’Arcelor-Mittal, de HP, de Janssen Pharmatica, de DHL, ou encore d’AB Inbev et d’Opel Anvers.
En 2009, le chômage a augmenté de 10,3 % en Belgique. On a compté 7 787 faillites soit une augmentation de 11 %. Toutes les régions du pays sont touchées. Et cette fois, c’est même la Flandre qui est la plus touchée : elle a perdu 28 000 emplois. Cela représente une augmentation de 20,7 % ! C’est presque cinq fois plus qu’en Wallonie et trois fois plus qu’à Bruxelles.
C’est dans ce contexteLes circonstances, les conditions, les explications d'un événement, d'un fait, d'une action de crise que les syndicats ont appelé les travailleurs à manifester à Bruxelles le vendredi 29 janvier. Dans un communiqué commun, les syndicats déclaraient : « Nos travailleurs sont actuellement victimes de la crise financière. En cause, l’absence de régulation, la spéculation débridée, la cupidité des gestionnaires, l’irresponsabilité sociale des entreprises… Les travailleurs ne peuvent pas supporter cette situation plus longtemps. Nous exigeons une économie régulée et durable. Une société juste, fondée sur des emplois décents. » Les syndicats exigent aussi le respect des travailleurs et la justice sociale! Pour cela, il faut notamment mieux protéger les travailleurs, par exemple, en changeant les règles de préavis et en harmonisant les statuts des ouvriers et des employés.
Le Premier ministre Yves Leterme a déçu les syndicats. Pour lui, ce sont les partenaires sociaux : c’est -à-dire les représentants des patrons et des travailleurs qui doivent s’entendre sur ces questions.
Le but de la manifestation du vendredi 29 janvier était donc de faire pression sur le gouvernement, pour qu’il prenne des mesures pour empêcher les pertes d’emplois. Et pour réguler l’économie. Les mots d’ordre de la manifestation: mettre un terme au dumping à l’égard des travailleurs, créer plus d’emplois pour les jeunes, défendre les services publics et n’accorder des aides publiques aux entreprises que si elles maintiennent ou créent des emplois.
Les syndicats veulent aussi que l’on suspende pour un temps le système de contrôle de disponibilité des chômeurs. Et qu’on le réforme ensuite en profondeur. « Faisons la chasse au chômage, pas aux chômeurs », a lancé Rudy De Leeuw, président de la FGTB.
Lydia Magnoni