On votait dimanche en France pour les municipales et les cantonales. Les Français devaient élire ceux qui vont diriger leur commune et leur région. Et la gauche a gagné. C’est incontestable! Elle a conquis plus de 40 villes. La droite ne prend que 6 villes, et dans certains cas, de justesse. La gauche est majoritaire en voix, en nombre de villes et de départements. Des quatre plus grandes villes françaises, la droite ne sauve que Marseille. Le maire de droite, Jean-Claude Gaudin y est réélu mais tout juste. Par contre, Paris, Lille et Lyon sont largement à gauche. Comme Strasbourg, Carcassonne, Toulouse, Quimper, Yvetot, Reims, Rouen, Evreux, St Etienne… Le PSParti socialiste a même obtenu des victoires historiques. A Caen, à Metz par exemple, on votait à droite depuis des dizaines d’années. Caen n’avait plus voté à gauche depuis…1848.
C’est dire que la gauche peut bien se réjouir de cette victoire. Même si, c’est vrai, la droite a quand même Marseille !
Et le pire a peut-être été évité à l’UMP, le parti de Nicolas Sarkozy. En effet, que ce serait-il passé si le Modem, le parti du centre de François Bayrou s’était clairement désisté et avait appelé au report de voix ? La plupart des voix du Modem se seraient sans doute retrouvées au PS. Mais François Bayrou a voulu maintenir ses listes au second tour sans négocier. Résultat : François Bayrou a raté la mairie à Pau pour 342 voix.
Même si les élections étaient locales, elles étaient un test pour le gouvernement Sarkozy. La plupart des hommes politiques de la droite au pouvoir n’acceptent pas l’idée que le vote aux municipales soit une sanctionpunition, amende pour leur gouvernement. Beaucoup minimisent les résultats. Ils disent que le gouvernement doit simplement faire plus vite les changements annoncés par Sarkozy. Et pourtant, il semble bien que les Français sont déçus par les promesses non tenues sur le pouvoir d’achat. Ils ont aussi rejeté la « Bling-bling » politique de Nicolas Sarkozy . Aujourd’hui, en France, c’est un peu le pouvoir d’en bas contre le pouvoir d’en haut. Même si, c’est vrai, la droite a quand même Marseille !
Tiens, au fait, on susurre à Marseille, sur la Canebière que les résultats d’un des principaux secteurs de la ville n’étaient pas vraiment clairs. Enfin, Marseille reste à droite.