Le gouvernement a fait le budget de la Belgique pour 2026. Dans ce budget, le gouvernement a décidé de faire 9 milliards d’économie en 2026. Il a choisi de prendre surtout des mesures contre les travailleurs, les malades, les pensionnés, les chômeurs. Mais, il aurait pu aussi récupérer quelques petits milliards en changeant le système des voitures de société. La Belgique est championne d’Europe des voitures de société.
La voiture de société est un complément au salaire, mais ce n’est pas de l’argent. C’est ce que l’on appelle un « avantage en nature » comme les titres-repas par exemple. Ce n’est donc pas tout à fait un salaire. On n’est pas obligé de taxer le prix de la voiture de société autant que le salaire. C’est ce qu’on fait depuis des années.
Le vrai salaire
Votre salaire est un salaire brut. Ce n’est pas ce que vous recevez sur votre compte en banque. On retire du salaire brut des impôts et des cotisations de sécurité sociale. Les impôts servent à faire fonctionner l’Etat, les services publics, etc. Les cotisations sociales financent la sécurité sociale. Sur une voiture de société, il y a beaucoup moins d’impôt et de taxes. C’est le cas aussi des cotisations sociales. En principe, le patron paie 25% de cotisation sociale du salaire brut. Le travailleur paie 13% de cotisation sociale du salaire brut.
5 milliards par an
Avec une voiture de société, le patron paie seulement 5 % de cotisation sociale sur le cout de la voiture de société. Le travailleur ne paie rien du tout ! Qui paie alors ? Tout le monde… L’argent qui ne rentre pas dans les caisses de l’Etat et de la Sécurité sociale aggrave le déficitce qui manque pour qu'un budget soit en équilibre de l’Etat et de la Sécurité sociale. En 2016, la Commission européenne estimait que les voitures de société coutent à la Belgique 3,75 milliards d’euros par an. En juin 2025, le Bureau du Plan, estimait le cout total à plus de 5 milliards d’euros par an.
Tout le monde paie…
Il faut rappeler que le gouvernement belge annonce 9 milliards d’euros d’économie en 2026. Ces économies vont surtout toucher les travailleurs à petit et moyen salaire, les malades, les pensionnés, les chômeurs. Le gouvernement aurait peut-être pu aller chercher quelques petits milliards sur les voitures de société en augmentant un peu les taxes. Les voitures de société sont mauvaises pour les finances de l’Etat et de la Sécurité sociale, mais pas seulement.
Système injuste
Tous les travailleurs ne bénéficient pas d’une voiture de société. En plus, le travailleur déjà bien payé aura une plus grosse voiture de société qu’un autre moins bien payé. Pour le patron, les voitures de société, c’est tout bénéfice. Il n’augmente pas le salaire brut sur lequel il doit payer des cotisations de sécurité sociale. La voiture de société est un faux salaire.
Système polluant
Même si beaucoup sont électriques, les voitures de société augmentent le nombre de voitures. Cela augmente la pollution. Cela augmente aussi les embouteillages dans les villes. On estime que 100 000 voitures de société entrent et sortent de Bruxelles chaque jour! Quand on a une voiture de société, on ne prend pas souvent le train ou le bus. Tout ça, c’est très mauvais pour la planète.
Système antisocial
Certains sont fiers de rouler en Audi ou autre marque de prestige qui sont « leur » voiture de société. Il n’y a pourtant pas de quoi. On comprend que cela compense parfois le salaire trop bas de tel ou tel travailleur, mais le système profite surtout aux patrons. C’est de l’argent pris à la collectivité qui n’ira pas aux soins de santé, aux pensions, etc. On pourrait même dire que la voiture de société est antisociale. Voiture de société ? Antisociale !