Les chiffres de l’analphabétisme varient très fort d’une région du monde à l’autre. En Europe et dans les autres pays industrialisés, au moins 1 adulte sur 10 serait analphabète. En Belgique, en Fédération Wallonie-Bruxelles, on estime aussi qu’1 adulte sur 10 est analphabète. Et cette estimation est optimiste. En effet, une enquête que l’OCDE OCDE Abréviation de Organisation de coopération et de développement économiques. C’est une organisation internationale qui fait des études économiques sur les pays développés. avait menée en Communauté flamande en 1997, estimait plutôt ce chiffre à 15 à 18% de la population adulte. La majorité, 2 analphabètes sur 3 sont des femmes.. Une réalité liée notamment au fait que beaucoup de familles accordent, encore aujourd’hui, moins d’importance à l’apprentissage des filles qu’à celui des garçons.
Parcours d’analphabétisme
Dans un pays comme la Belgique, près de 10% des jeunes sortent de l’école sans savoir lire et écrire. Comment est-ce possible alors que l’enseignement est obligatoire ? Lire et Ecrire, réseau d’initiatives d’alphabétisation a mené une enquête auprès des adultes qui ont été scolarisés en Belgique et qui suivent des cours d’alphabétisation.
Cette enquête a montré que les analphabètes avaient connu très tôt un échec à l’école. Cela a entraîné l’arrêt de leur processus d’apprentissage. Ils n’ont pas bénéficié d’un soutien pédagogique adapté. Les raisons de cet échec sont très diverses : des difficultés d’apprentissage, des raisons liées à la santé, à la famille, à la culture…
Ce qui est commun à tous les parcours d’analphabètes, c’est une relation difficile entre leur famille et l’école. Tous se sont sentis rejetés par l’institution scolaire : la réalité de l’école était trop éloignée de celle de leur milieu familial d’origine.
Auteur : Lydia Magnoni