En 2010, l’Union européenne va mettre en place un nouvel indicateur pour l’aider à mener ses politiques publiques. Ce nouvel indicateur tiendra compte de la qualité de l’environnement, de la cohésion sociale et du bien-être. Il complétera l’indicateur actuel : le PIB.
Le PIB ou Produit intérieur brut, c’est le total de tous les biens et services qu’un pays produit pendant un an. Le PIB est donc un bon indice de l’activité économique d’un pays. Aujourd’hui, en Belgique et dans l’Union européenne, on mesure aussi le bien-être des populations en utilisant le PIB. Le PIB par habitant donne en effet une idée du pouvoir d’achat des habitants. Il mesure la croissance économique. Le problème, c’est que quand il y a croissance économique, cela détruit parfois aussi les ressources naturelles. Et le PIB ne tient pas compte de cela. Le PIB reprend toutes les activités économiques, même celles qui ne sont pas bonnes pour l’environnement ni pour les populations. Un exemple extrême ? Si on utilise seulement le PIB comme indice, les catastrophes naturelles sont considérées comme positives. Les biens et services utilisés pour aider les gens et pour reconstruire augmentent le PIB.
Le PIB ne dit rien non plus sur la façon dont les richesses sont réparties à l’intérieur d’un pays. Or, dans beaucoup de pays qui ont un PIB élevé, il y a des écarts très choquants entre les riches et les pauvres.
La croissance économique n’est donc pas seulement une question de chiffres, mais aussi de qualité. Selon un sondage, plus de deux tiers des Européens estiment que les pouvoirs publics
pouvoirs publics
L’Etat, le gouvernement, les administrations
devraient être plus attentifs aux aspects sociaux et environnementaux du bien-être.
Certains experts proposent depuis longtemps de définir un indice qui tienne compte des effets sur l’environnement. L’Union européenne travaille depuis plusieurs années à élaborer cet indicateur. Il sera enfin mis en place en 2010.
Stavros Dimas, Commissaire de l’UE à l’Environnement présentait ce nouvel indice. « Cela devient un problème lorsque le PIB est considéré comme le critère unique de progrès (…) « Le PIB ne tient pas compte de questions essentielles pour la qualité de vie comme l’environnement, la cohésion sociale ou le bonheur des gens », a –t-il déclaré.
Le nouvel indice vert mesurera les progrès d’un pays pour réduire les gaz à effet de serre, pour lutter contre la pollution, pour mieux gérer l’eau ou encore les déchets. Il a pour but d’aider les pouvoirs publics à faire évoluer les politiques vers une croissance verte, un niveau faible d’émissions de dioxyde de carbone et une plus grande efficacité énergétique. Et, espérons-le aussi vers plus de justice sociale…