Le 17 décembre 2010, un Tunisien, Mohamed Bouazizi, s’immole pour protester contre le pouvoir du président tunisien Ben Ali. Cela crée des manifestations dans toute la Tunisie et dans d’autres pays arabes. Le peuple se soulève contre les pouvoirs en place. Car en Egypte, comme en Tunisie, les gens sont de plus en plus pauvres, le chômage et le coût de la vie augmentent. Et en Egypte, comme en Tunisie, le régime est autoritaire et corrompu. On appelle ces révoltes le « Printemps arabe ».
Le Printemps arabe en Egypte
En Egypte, le 25 janvier 2011, des milliers de personnes manifestent contre le régime du président Egyptien, Hosni Moubarak. Ils se rassemblent sur la place Tahrir, une place de la ville du Caire, la capitale du pays. Ce jour du 25 janvier 2011 restera comme le « jour de colère ». Le mouvement grandit. Les manifestants occupent jour et nuit la place Tahrir. Cette place devient le symbole symbole Personne ou chose qui représente bien un sentiment, une idée, qui sert d’exemple de la révolution révolution changement véritable et profond . Le 1er février, plus d’un million de personnes manifestent sans violence pour réclamer le départ de Hosni Moubarak. Il y a des manifestations tous les jours. Mais la police utilise la violence. Des centaines de manifestants sont tués. Finalement, le 11 février Moubarak quitte le pouvoir. L’armée égyptienne prend le pouvoir, en principe le temps d’organiser des élections.
Les Frères Musulmans gagnent les élections
En décembre 2011, des élections sont organisées. Et le Parti de la liberté et de la justice, créé par les Frères Musulmans, gagne les élections. Les Frères Musulmans veulent un Etat religieux basé sur les valeurs de l’Islam. Les Frères Musulmans ont des positions radicales. Ils veulent limiter les libertés individuelles. En juin 2012, ce sont les élections pour la présidence du pays.
Islamisation
C’est Mohamed Morsi, le candidat des Frères musulmans, qui est élu président. Durant les premiers mois de sa présidence, il essaie de diminuer le pouvoir de l’armée et d’augmenter le pouvoir des islamistes. On parle d’une islamisation de l’Egypte. Il y a moins de libertés individuelles. Et le président Morsi veut se donner de nouveaux pouvoirs. En juin 2013, des millions d’Égyptiens manifestent et demandent sa démission. Le 3 juillet 2013, l’armée reprend le pouvoir. Elle fait un coup d’Etat et renverse le président Morsi. Les Egyptiens qui défendent Morsi manifestent : Morsi avait quand même gagné les élections libres. Le 14 août 2013, l’armée disperse des manifestants favorables à Morsi au Caire. Il y a 627 morts et 3 000 blessés.
Un maréchal
L’armée met le pays sous état d’urgence. 1 400 manifestants pro-Morsi sont tués. 15 000 Frères musulmans ou sympathisants, dont Mohammed Morsi lui-même, sont emprisonnés. L’armée déclare que les Frères Musulmans sont une organisation terroriste. L’armée garde le pouvoir jusqu’aux élections présidentielles de mai 2014. Et là, c’est un militaire, le maréchal Abdel Fattah Al-Sissi qui devient président de l’Egypte. Mais beaucoup d’Egyptiens ne sont pas allés voter.
Pas de démocratie
Presque 3 ans après les premières manifestations contre Moubarak, l’Egypte est encore loin de la démocratie. Le président Morsi a été le premier président élu démocratiquement en Egypte. Mais il a abusé du pouvoir. Il a été renversé par l’armée qui ne défend pas toutes les libertés. Et le maréchal Sissi a été élu sans enthousiasme. Car il n’y a donc pas beaucoup de place pour la démocratie. D’un côté l’armée a confisqué la révolution du peuple. De l’autre côté, les frères musulmans, arrivés au pouvoir s’en prenait aux libertés individuelles.