jeudi 28 mars 2024

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Crise économique et financière


Photo: Belga

La situation financière et économique des pays de la zone euro et des Etats-Unis est grave. Tout le monde savait qu’on ne sortirait pas facilement de la crise de septembre 2008. Mais on n’imaginait pas que 3 ans plus tard,  on serait, une fois de plus, au bord de la catastrophe. Car les banques, les gros investisseurs et les Etats avaient promis de mettre de l’ordre dans les marchés financiers. On allait mettre des règles pour éviter une nouvelle crise.

Dans plusieurs pays de la zone euro, le déficit public et la dette augmentent et risquent même d’être hors de contrôle. C’est pareil aux Etats-Unis. Dans les principales bourses européennes, les actions ont perdu plusieurs fois de leur valeur. La croissance économique est en baisse et le chômage augmente en Europe. La situation est grave.  Comment en est-on arrivé là ?

D’où vient la crise ?

En septembre 2008, à cause des crédits immobiliers « pourris » de grandes banques américaines font faillite. Comme le marché financier est mondialisé, la crise financière américaine touche immédiatement d’autres régions du monde. De nombreuses banques européennes sont en difficulté ou au bord de la faillite. Elles se méfient les unes des autres. Elles ne se prêtent plus d’argent. Le système financier risque d’être bloqué. Les Etats soutiennent les banques. Ils leur prêtent de l’argent parfois même ils nationalisent un temps certaines banques. En échange de l’aide, les Etats demandent aux banques de continuer à prêter de l’argent pour sauver les activités économiques. Cela ne suffit pas, la crise financière devient une crise de l’économie réelle. La consommation baisse, les commandent baissent, l’emploi baisse. La crise augmente la dette des Etats. La crise financière des banquiers et investisseurs privés devient crise économique qui provoque une crise des finances des Etats.

Dans les pays de la zone euro, c’est l’Irlande et le Portugal qui sont d’abord touchés. En 2010, c’est au tour de la Grèce. On apprend que le gouvernement grec a menti sur le déficit et l’endettement du pays. La dette grecque est bien plus élevée que les chiffres officiels. Les pays de la zone euro aident la Grèce. En échange, ils imposent à la Grèce un plan d’austérité. C’est-à-dire moins de dépenses dans les services publics, dans la protection sociale, une diminution des salaires, etc. C’est insuffisant. Fin juin 2011, la Grèce annonce un nouveau plan d’austérité. On est au début de l’été « pourri ». Car l’Irlande, le Portugal et la Grèce sont des petits pays de la zone euro. Leur déficit et leur dette sont énormes à l’échelle du pays. A l’échelle de l’ensemble des pays de la zone euro, leurs déficits et leurs dettes ne sont pas grand-chose.

Contagion

Mais la crise ne s’arrête pas là. En juillet, 2 grands pays européens sont touchés : l’Italie et l’Espagne. Ils annoncent, eux aussi, des plans d’austérité. Et on sait que la situation n’est pas beaucoup plus brillante dans d’autres pays européens. Cela inquiète les marchés financiers. Les marchés financiers ? Ce sont des banques, des compagnies d’assurance, des fonds de pension, de gros investisseurs privés. Ils prêtent et empruntent de l’argent dans le but de faire plus d’argent.  Et ils prêtent aussi aux Etats. Quand un Etat a trop de dettes ou de déficit, les intérêts qu’il doit payer sont plus élevés. Cela augmente évidemment son endettement. Pour rassurer les marchés financiers, l’Etat fait des plans d’austérité. Une grande partie de la population juge ces plans antisociaux. D’ailleurs, les Grecs, les Italiens et les Espagnols ont manifesté et manifestent encore contre ces plans. Ils ont l’impression de payer 2 fois la crise. En 2008, quand les Etats ont aidé les banques au bord de la faillite. Et aujourd’hui quand on leur demande de nouveaux sacrifices.

Réaction ?

La situation est grave pour les finances de nos pays, pour notre économie et pour notre société. Elle peut encore s’aggraver. Les plans d’austérité risquent de ralentir la croissance économique, d’augmenter le chômage et d’augmenter la dette de nos Etats. Les pays de la zone euro et plus largement l’Union européenne doivent réagir plus vite et mieux quand un des pays membres est en mauvaise situation financière. Cela éviterait que d’autres pays soient touchés. Une telle réaction des pays européens montrerait que quand un pays membre est en difficulté, les marchés financiers ne peuvent plus y faire la pluie et le beau temps.

Thierry Verhoeven

Une réponse

  1. La vague de cette crise amène une autre vague celle de l’extrême droite qui petit à petit fait son chemin et fait de l’ombre aux partis démocratiques et cachent aussi les vraies causes de cette crise financière et économique.
    Nous allons devoir vite changer nos mentalités et utiliser notre énergie au renouveau et à la créativité .

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