La Russie s’attendait à des sanctions après l’invasion de l’Ukraine. Elle avait prévu le coup, comme on dit. Mais les sanctions ont été plus dures et plus rapides que ce que tout le monde pensait. On peut dire qu’il y a 3 grands types de sanctions.
Sanctions contre les personnes
On interdit aux personnalités russes et aux Russes de voyager à l’étranger.
On gèle des avoirs à l’étranger de responsables politiques russes et de riches hommes d’affaires russes. Les avoirs, cela peut être de l’argent sur des comptes étrangers, des yachts de luxe, des avions privés.
Sanctions pour paralyser la finance et une partie de l’économie russe
On empêche presque toutes les banques russes de faire facilement des opérations bancaires entre elles et avec l’étranger. On paralyse en partie les activités de la Banque de l’Etat russe.
Le siège de la Banque centrale russe
Sanctions pour paralyser le développement économique et industriel
On ne vend plus aux Russes de matériel et de savoir-faire de haute technologie.
On garde le gaz et le pétrole
Mais les pays occidentauxEtats-Unis(+Canada) et les pays d'Europe de l'Ouest n’ont pas coupé les robinets du gaz et du pétrole. Les pays européens achètent beaucoup de gaz et de pétrole russes. Il est très difficile de se priver de cette énergie du jour au lendemain.
Coup dur pour la Russie
Les sanctions vont quand même toucher durement la Russie. La monnaie russe, le rouble, s’est effondrée. La Bourse a été fermée à Moscou. Mais la Russie s’était préparée à ces sanctions. Il y a un autre système d’échanges entre banques russes et un autre système d’échange avec les banques chinoises. La Chine n’a pas pris de sanctions économiques contre la Russie. La Russie a fait beaucoup de réserves financières grâce à la vente du gaz et du pétrole. Et ça continue puisque les prix du gaz et du pétrole augmentent beaucoup depuis la guerre en Ukraine.
De plus, la Russie a l’habitude des sanctions.
La Russie sanctionnée depuis 2014
Depuis 2014, les pays occidentaux ont sanctionné la Russie après son invasion de la Crimée, un morceau de l’Ukraine. En 8 ans, la Russie a adapté son économie pour résister aux sanctions. Par exemple, la dette publique de l’État russe n’est que de 17 % de son PIB. C’est une dette beaucoup moins élevée que la plupart des pays occidentaux. Par exemple, la dette publique de l’État français est de 115 % de son PIB !
La télévision contre le frigo
Il n’empêche que Vladimir Poutine et les dirigeants russes ne s’attendaient pas à des sanctions si rapides et si dures. La population russe non plus. Comme l’avait dit il y a quelques années un économiste russe : « C’est la télévision contre le frigo. » Cela veut dire qu’il y a, d’un côté, les informations des médias russes. Ces infos parlent des dirigeants ukrainiens « nazis » qui font la guerre aux Russes et des méchants Occidentaux qui punissent la Russie par des sanctions économiques très dures. Et il y aura la réalité quotidienne des Russes qui risquent de voir leur frigo vide ou presque. Cela risque de créer des tensions dans la société russe. Il y a aussi les oligarques qui risquent de prendre mal à la longue les sanctions qui les empêchent de faire normalement leurs affaires. Enfin, un certain mode de vie occidental de la classe moyenne supérieure russe va être touché. Des sociétés comme Apple, Ikea, Visa se retirent de Russie. Cela a un effet sur le mode de consommation de cette classe moyenne supérieure. Elle risque de ne pas apprécier.