vendredi 29 mars 2024

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Révolutionnaire et libre

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La scandaleuse, l’immorale, la walkyrie de la révolution ou la belle révoltée, elle en a eu Alexandra Kollontaï des surnoms, pas toujours très sympathiques. Révolutionnaire et libre sont sûrement les mots qui lui conviennent le mieux.

Elle entre au gouvernement après la révolution de 1917 comme commissaire du peuple à l’assistance publique. C’est la première fois dans l’histoire qu’une femme parvient à ce niveau de responsabilité et la batterie de mesures qu’elle met en place est d’une incroyable modernité. Egalité hommes femmes, droit à l’avortement, interdiction de licencier une femme enceinte, congés de maternité de 16 semaines gratuité des soins pré et postnataux, création de places en crèche, à travail égal salaire égal…plus d’un siècle après, on a envie de dire « Mais relève toi, Alexandra Kollontaï, sors de ta tombe, on dirait que le boulot n’est pas fini ».

Alors, pourquoi ces surnoms pas très sympathiques ? Parce qu’Alexandra Kollontaï est une femme libre. Fille d’un général du tsar, mariée trop jeune, elle envoie tout promener, mari et enfants, pour étudier l’économie politique en Suisse et embrasse la cause communiste.

Pour elle, le collectif doit libérer la femme de ses contraintes familiales, la maternité doit être une fonction sociale, il faut collectiviser les tâches ménagères. Camarades, partageons tous ensemble la même charge sociale. L’amour aussi est collectif, à bas l’institution du mariage, les relations sont libres et multiples. Elle aurait écrit « Pour un communiste, l’acte sexuel doit être aussi simple que de boire un verre d’eau ».

Et quand elle décide de se faire une petite virée avec un marin, plusieurs caciques du parti prennent ce prétexte pour demander son exclusion. Quand même ! Si une femme se met, non seulement a avoir des idées, mais en plus la vie amoureuse qu’elle souhaite, mais alors, où va-t-on ? Qu’importe si à la même période, Lénine partage sa vie entre son épouse et sa maîtresse.
Elle devient diplomate puis ambassadrice. Là encore, c’est une première, Norvège, Mexique, Finlande, Suède. Pressentie pour le prix Nobel au sortir de la guerre, elle meurt en 1952, à 80 ans, toujours libre et indépendante.

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