Je n’en suis pas encore à renoncer à mon pistolet au « haché porc et boeuf » du midi mais je dois dire que ce que j’ai lu récemment sur les bovins et l’effet de leurs « échappements » sur le réchauffement climatique a fait réfléchir le carnivore endurci que je suis.
On ne dirait pas quand on les voit paître paisiblement mais c’est que ça ne chôme pas dans les boyaux de nos bestiaux. A en croire les experts, ça rote et ça flatule même sec dans nos verts pâturages. L’élevage serait-il mal élevé ?
Chaque fois que je vois mon fromage « vache qui… rit » dans le frigo, j’ai envie de le rebaptiser.
Notez que ce n’est pas étonnant : déjà nous, y’a des jours où l’on ne donne pas sa part au chien après une rata au chou. Alors imaginez, un bœuf d’une tonne qui passe sa vie à brouter de l’herbe, qu’est-ce ça peut produire comme flatulences. A leur décharge, à part les mouches et les trains, c’est leur seule distraction.
De vraies usines à gaz, vous disais-je. Oui mais pas n’importe quel gaz. Du méthane, un gaz à effet de serre, responsable du réchauffement climatique. Et c’est pas tout, nourrir le bétail, transporter la viande, stocker le fumier, tout ça produit également des gaz néfastes. Dont le gaz hilarant qui ne fait rire personne.
Bref : si on ne veut pas que nos arrière-arrière-petits-enfants attrapent des insolations au mois de décembre, on a intérêt à lever le pied avec la bidoche. 50 grammes par jour en 2050 qu’ils disent !
Pire ! Il est recommandé d’oublier les viandes brésiliennes, argentines, rapport au transport mais aussi à la déforestation. Ce qui veut dire que non seulement, on est bon pour se rassasier avec un steak gros comme une boîte d’allumettes mais en plus on va devoir se taper du « blanc-bleu-belge ».
J’ai eu l’occasion de découvrir cette substance nommée « quorn » et qui est appelée à remplacer la viande dans l’assiette des « développés durables » que nous avons tous promis de devenir dès aujourd’hui (mais comme c’est dimanche, on commence demain).
Résultat ? Si vous détestez la viande goûteuse, si le poulet élevé en batteries vous séduit, ou encore si vous êtes amateur d’un bon morceau de frigolite, vous allez adorer le « quorn ».
Seulement voilà, le « quorn » c’est diététique, pauvre en cholestérol. Et le champignon dont il est issu ne se soulage pas la panse et ne rote pas en pleine campagne comme ces porcs de bovins ! Donc, le quorn, c’est bon pour l’effet de serre…
Pour le dire et l’écrire autrement, le « corne » c’est bon pour l’effet de « cerf ». Lourd, le jeu de mots !