le hockey belge

La flamme olympique a été allumée sur l’antique site d’Olympe – Photo: Belga

Les Jeux olympiques d’Athènes approchent
à grands pas. En Belgique comme partout dans le monde, les athlètes
tentent de se qualifier pour la plus importante des compétitions sportives.

Weerbrouck, Deburghgraeve, Vandecaveye, Van Barneveld, Lomba, Godefroid,
Meirhaeghe, De Wilde, Gilmore, Simons, Monami et Callens. Voici les noms des
médaillés belges lors des deux dernières éditions
des Jeux olympiques, à Atlanta en 1996 et à Sydney en 2000. Tous
ces champions ont un point commun. Ils pratiquent des sports individuels: le
judo, la natation, la voile, le cyclisme ou encore le tennis.

Par contre, la Belgique est beaucoup plus discrète au palmarès
olympique en ce qui concerne les sports d’équipe. La dernière
médaille obtenue par notre pays en sport collectif date de… 1936, avec
le water-polo. Auparavant, les équipes nationales de hockey et de football
s’étaient aussi distinguées. En 1920, les Diables rouges
de l’époque étaient même parvenus à décrocher
le titre olympique!

Les hockeyeurs échouent de peu

Depuis cette période de gloire, les équipes nationales belges
ont eu énormément de difficultés à décrocher
leur participation pour les Jeux olympiques. L’équipe de hockey
est la dernière à avoir réussi cet exploit. C’était
en 1976, à Montréal! Le mois dernier, à Madrid, les hockeyeurs
belges participaient au tournoi préolympique. L’enjeu de cette
épreuve était le suivant: les 6 ou les 7 premiers classés
obtenaient le droit de participer aux Jeux d’Athènes. La Belgique
était la seule équipe composée de joueurs amateurs.

Cette fois, les hommes entraînés par Gilles Bonnet ont terminé
la compétition à la plus mauvaise place: la 8ème place!
Pourtant, leur tournoi avait plutôt bien commencé. Nos hockeyeurs
avaient notamment battu la Malaisie et réussi un match nul (2-2) contre
l’Inde, une des meilleures nations dans cette discipline. Lors de leur
dernière rencontre, face à l’Afrique du Sud, ils menaient
au score jusqu’à… 10 secondes de la fin. A ce moment-là,
ils tenaient leur qualification pour Athènes. Mais l’équipe
d’Afrique du Sud est revenue au score et l’a emportée lors
du tir des stroke.

Des critères très sévères

En hockey, comme dans les autres disciplines, la concurrencecompétition entre entreprises pour être le plus rentable et gagner des marchés est rude. Tous
les sportifs qui désirent se rendre aux Jeux olympiques ne peuvent pas
le faire. En effet, il serait impossible d’organiser des compétitions
avec plus de 10 000 athlètes. Pour se qualifier, les sportifs ont plusieurs
possibilités. Soit passer par des tournois de qualification, comme c’est
le cas pour les sports collectifs. Soit réussir ce que l’on appelle
les critères de sélection. Ces critères sont propres à
chaque sport et sont fixés par les fédérations internationales
concernées. Un exemple. En athlétisme, pour se qualifier, il faut
terminer parmi les 16 premiers des Championnats du monde. Ou encore, pour les
coureurs, terminer deux fois sa course dans un temps imposé par l’IAAF.

Au bout du compte, les comités olympiques de chaque pays sélectionnent
les athlètes. Chez nous, cette tâche revient aux responsables du
Comité olympique et interfédéral belge (COIB). Depuis une
trentaine d’années, ils ont décidé de sélectionner
les athlètes belges selon des critères qui sont encore plus sévères
que ceux imposés par les fédérations internationales. La
raison est la suivante. Le COIB ne veut envoyer aux Jeux olympiques que des
sportifs qui ont des chances de réaliser une bonne performance. Pour
l’instant, une bonne vingtaine d’athlètes belges sont assurés
d’être à Athènes en août prochain…

Anouck Thibaut