dimanche 18 mai 2025

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Les vols charters, plus dangereux?

Le 3 janvier, un Boeing 747 de la compagnie égyptienne Flash Airlines
s’est écrasé au large de Charm-el-Cheik. Après ce
crash, on a accusé les compagnies charter d’utiliser des “avions
poubelle”, avec des équipages peu compétents.


Un avion de Flash Airlines s’est écrasé à Charm-el-Cheik (Photo: Belga)

Une compagnie charter est une compagnie qui ne vend pas
ses billets à des
particuliers. Elle vend ses places aux tours opérateurs (TO). Les TO sont
des entreprises qui créent et vendent des séjours de vacances.
Ces TO (comme Jetair, Thomas Cook, Neckermann…) achètent donc, à l’avance,
une série de tickets. Ils le font via des intermédiaires spécialisés
qui sont en contact avec toutes les compagnies charter. Ces places se négocient
de manière très dure. Les compagnies charter n’ont qu’un
très faible bénéfice.

Les charters sont donc des vols de vacances qui amènent les voyageurs
jusqu’à leur lieu de séjour. A l’inverse, les compagnies “régulières” permettent
aux passagers de réserver eux-mêmes leur ticket. Elles assurent
des vols qui relient régulièrement deux villes. Contrairement à ce
que l’on peut parfois penser, les compagnies charters ne sont ni plus ni
moins dangereuses que les régulières. Par contre, il peut y avoir
des habitudes différentes selon les compagnies, qu’elles soient
charter ou régulières.

Une mentalité différente

Les spécialistes soulignent qu’au début, les compagnies charter étaient
toutes européennes. Elles faisaient voyager les clients des TO vers les
pays du Sud de la planète. Ensuite, dans beaucoup de pays du Sud, des
décideurs économiques et politiques ont aussi voulu avoir leur
part. Ils ont dit aux pays du Nord: “Soit vous ouvrez ce marché à nos
compagnies, soit nous limiterons vos vols charter et réguliers”.
On a ainsi vu arriver des compagnies non européennes.

D’où qu’elles soient, les compagnies charter doivent respecter
exactement les mêmes réglementations et contrôles. Aujourd’hui,
la plupart des compagnies non européennes font les grands entretiens de
leurs avions dans des ateliers en Occident. Cependant, des questions peuvent
se poser à propos du suivi quotidien des appareils. Ainsi, une compagnie
européenne change sans doute plus vite les pneus que certaines compagnies
du Sud qui, elles, les utilisent jusqu’à la limite des normes.

Un accident toujours possible

Malgré les contrôles et les entretiens réguliers, l’accident
reste toujours possible. Ainsi, en janvier, un avion d’une très
grande compagnie européenne a évité le crash de justesse.
Pourtant, cet appareil venait d’être complètement révisé.
Mais lorsque l’équipage voulait virer à droite, il partait à gauche
et vice-versa. Les pilotes ont sauvé l’appareil et ses occupants
en réussissant à inverser ses manoeuvres. Au sol, on s’est
aperçu que… les fils électriques qui relient les commandes au
manche de commande avaient été remontés à l’envers. “Grande” compagnie
ne signifie donc pas sécurité absolue.

Dans le cas du crash de Charm-el-Cheik, on a beaucoup insisté sur le fait
que la compagnie égyptienne s’était vu interdire le droit
de voler en Suisse. Mais par la suite, ses avions avaient été contrôlés,
par surprise, en France et Allemagne. Et rien d’anormal n’avait été remarqué.
La critique à propos de cette compagnie était donc un peu trop
facile…

Marc Vandermeir

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