Le droit de savoir ce qui se passe chez nous et dans le monde est un droit fondamentaltrès important, de base. Les journalistes sont là pour garantir ce droit à l’information. Souvent, les pouvoirs n’aiment pas les journalistes qui font ce travail. C’est surtout vrai en période de guerre. C’est encore plus vrai dans la Bande de Gaza. Depuis le 8 octobre 2023, au moins 219 journalistes ont été tués.
Pour savoir ce qui se passe dans nos sociétés et dans le monde, il faut des journalistes. Les journalistes montrent et racontent les faits, la réalité. Les journalistes informent les gens. Souvent, les journalistes révèlent aussi ce que certains pouvoirs ne voudraient pas que l’on sache. Avoir des informations vraies, c’est un droit fondamental. Ce droit est encore plus important quand il y a une guerre.
Pouvoirs contre journalistes
Une guerre, c’est une violence extrême qui détruit et qui tue hommes, femmes et enfants. Le pouvoir, l’Etat, l’armée qui font la guerre ne veulent pas que tout soit vu et soit dit. Il faut cacher ce qui est le plus horrible. Il faut empêcher la vérité. Il faut que la population croie le discours officiel du pouvoir, de l’Etat, de l’armée. Il faut donc empêcher les journalistes de faire leur travail. C’est vrai dans toutes les guerres, c’est encore plus vrai à Gaza.
Israël détruit Gaza
Depuis le 8 octobre 2023, l’armée d’Israël détruit Gaza, une terre palestinienne. Depuis le début de la guerre, on estime que presque 60 000 Palestiniens ont été tués, hommes, femmes et enfants. Plus de 80% des bâtiments ont été détruits y compris des écoles et des hôpitaux. Israël justifie cette violence en disant qu’il veut éliminer le Hamas, mouvement politique palestinien au pouvoir à Gaza.
Civils tués
Il faut rappeler que le 7 octobre 2023, des milices du Hamas ont pénétré en Israël et massacré plus de 1 200 Israéliens civils et militaires. Ils ont aussi pris des otages. Mais cela fait des mois que le Hamas n’existe plus ou presque. L’armée israélienne ne fait donc plus la guerre au Hamas. L’armée israélienne détruit volontairement Gaza, tue les civils et les affame. Le gouvernement israélien ne veut plus de Palestiniens à Gaza. Il les élimine ou veut les faire quitter Gaza. Tout cela se fait par la violence et des atrocités.
Journalistes tués
Si on a ces informations, c’est grâce aux journalistes palestiniens encore présents sur place à Gaza. En effet, Israël refuse que des journalistes étrangers entrent à Gaza pour voir la réalité. Comme cela, le pouvoir israélien peut raconter ce qu’il veut et… mentir. Il y a de nombreux exemples. Ainsi le 13 mai 2025, l’armée israélienne a bombardé l’hôpital européen dans la ville de Khan Younès au sud de Gaza. Pour se justifier, Israël a montré des images où l’on voit des tunnels souterrains du Hamas sous l’hôpital.Par géolocalisation, on a su que ces tunnels n’étaient pas sous cet hôpital.
Journaliste = terroriste
Pour que l’on ne sache pas la vérité, Israël empêche les journalistes de faire leur travail. Il ne s’arrête pas là. Les soldats visent et tuent certains d’entre eux. Et parfois d’ailleurs, Israël ne s’en cache pas. Le 10 aout, l’armée israélienne a bombardé une tente où se trouvaient des journalistes palestiniens d’une chaine arabe (Al-Jazeera). La tente était près de l’hôpital Al-Shifa, dans la ville de Gaza. 6 journalistes ont été tués. Selon Israël, un des journalistes était un « terroriste du Hamas », mais il n’a donné aucune preuve.
Encore un exemple… Le 25 août, l’armée israélienne a attaqué un autre hôpital de Khan Younès, l’hôpital Nasser. Ce jour-là, un drone israélien bombarde une 1ère fois le toit de l’hôpital. Des journalistes et des secouristes se précipitent pour voir les dégâts. Israël bombarde une 2e fois l’hôpital. Bilan : au moins 20 morts dont 5 journalistes et un secouriste.
Et nos gouvernants ?
Depuis le début de la guerre, au moins 219 journalistes ont été tués à Gaza. Dans le monde, des syndicats de journalistes et des organisations humanitaires protestent. Ils veulent que les journalistes puissent faire leur métier à Gaza. Ils veulent que les journalistes palestiniens de Gaza ne soient plus visés par Israël. Ils veulent que des journalistes étrangers puissent entrer dans la Bande de Gaza et informer librement. Et au-delà, ils demandent que cessent les souffrances des Palestiniens à Gaza. Pour cela, les syndicats de journalistes et les organisations humanitaires s’adressent à leur gouvernement. Et souvent, leur gouvernement, comme le gouvernement belge, ne les entendent pas vraiment…
Reporters sans Frontières avec des centaines de journaux, radios et télés demandent que:
- les journalistes palestiniens dans la Bande de Gaza soient protégés.
- les journalistes palestiniens qui le souhaitent puissent être évacués de la Bande de Gaza.
- Israël soit puni pour ses crimes contre les journalistes.
- un accès indépendant pour la presse internationale dans la Bande de Gaza.

Reporters sans frontières (RSF) est une organisation indépendante qui lutte pour la liberté de la presse dans le monde.