Les scientifiques du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIECAbréviation de Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) se sont réunis à Paris le 2 février dernier pour présenter leur rapport sur l’état de la planète. Leur rapport est accablant. Les prévisions se confirment. Le réchauffement climatique a bel et bien commencé avec des conséquences multiples.
Photo: Belga
La première conférence des Nations unies sur l’état de la planète a eu lieu en 1972, à Stockholm. A l’époque, la plupart des pays industrialisés se penchaient déjà sur l’état de la Terre. Les conclusions étaient alors différentes selon les intérêts des uns et des autres. Les spécialistes n’étaient pas tous du même avis. Avec le Sommet de Paris, organisé la semaine dernière par le président Jacques Chirac, les choses semblent avoir changé. On s’intéresse beaucoup plus à l’environnement. Nicolas Hulot et Al Gore, l’ancien candidat à la présidentielle des Etats-Unis, ont tiré récemment le signal d’alarme. Beaucoup de spécialistes sont d’accord : ils s’inquiètent de l’état de santé de la terre. Ils ont attiré l’attention sur les combats à mener pour sauver notre environnement. Ce n’est pas gagné d’avance. Les responsables politiques et pas mal de citoyens commencent à en prendre conscience. Il est grand temps. En effet, les choses se bousculent. Les scientifiques constatent que les glaces du Groenland fondent plus vite que prévu. Les glaciers fondent et, par la même occasion, le niveau des mers monte. A terme, cette montée des mers pourrait menacer des villes comme Londres, Shanghai, New York, Tokyo ou … Ostende!
Je pollue, tu pollues, ils…
Le scénario est catastrophique. Les gaz à effet de serre augmentent la température. Cela fait forcément fondre les glaces. Tout s’enchaîne. La fonte des glaces diminuera l’eau douce disponible. Les écosystèmes seront perturbés. Les récifs coralliens s’abîmeront. La forêt amazonienne disparaîtra. Et aussi 20 à 50% des espèces connues. Au point de vue du climat, les spécialistes sont unanimes. Ils prévoient plus d’orages, de feux de forêt, de sécheresse, plus d’inondations et de grosses vagues de chaleur. On prévoit aussi des conséquences irréversibles comme la baisse de l’absorption du carbone et l’augmentation probable du méthane naturel.
Autre inquiétude
Vous connaissez le pergélisol? Le pergélisol est une couche gelée de matière organique accumulée depuis des milliers d’années en Sibérie et dans l’Arctique. Cela représente pas loin de 400 milliards de tonnes de carbone. On s’inquiète, car le pergélisol se réchauffe et relâche du carbone sous forme de gaz carbonique et de méthane. Du coup, le réchauffement s’accélère… Selon les scientifiques du GIEC, il n’y a plus de doute. Il faut changer complètement notre manière de vivre. Et de toute urgence.
En bref, le Sommet de Paris confirme les conclusions de celui de Rio de Janeiro, de Kyoto ou de Johannesburg. Mais combien faudra-t-il encore de sommets, de réunions, d’accords signés poliment ou rejetés pour prendre enfin les bonnes décisions ? Et surtout pour les appliquer. La catastrophe est pourtant annoncée depuis longtemps. Selon les conclusions du Sommet de Paris, il reste à peine une centaine d’années avant que la situation ne soit réellement catastrophique. Il est plus que temps que chacun réagisse : les simples citoyens mais aussi les Etats…Unis dans un même combat pour sauver la planète.
Nicolas Simon