En décembre 2007, la Charte des droits fondamentaux a été proclamée officiellement au Parlement européen. Cette Charte est une version améliorée et actualisée de la Charte européenne des droits de l’homme. Elle compte 54 articles divisés en 6 chapitres: la dignité, les libertés, l’égalité, la solidarité, la citoyenneté et la justice. C’est une sorte de catalogue des droits minimum pour tous les pays membres de l’Union. Les droits fondamentaux interdisent, par exemple, la torture et l’esclavage. Ils garantissent aussi la liberté de pensée, d’expression, de réunion, … Il y a aussi une série de droits économiques et sociaux (droit à l’éducation, droit de négociation et d’actions collectives, protection en cas de licenciement injustifié, interdiction du travail des enfants, droit d’accès à la sécurité sociale, etc.). Il y a encore les droits des enfants, la protection de l’environnement et des consommateurs.
La Charte symbolise bien les problèmes de l’Union européenne. Les progressistes ont peur que la Charte ne soit utilisée pour freiner des avancées dans les droits sociaux et économiques dans les pays membres de l’Union. D’autres la trouvent trop audacieuse. Ainsi, le Royaume-Uni ou la Pologne ont déjà obtenu des «exceptions» à la Charte européenne. Ainsi, le Royaume-Uni juge que la Charte n’est pas assez libérale en ce qui concerne le droit du travail et les droits sociaux. La Pologne, elle, «coince» sur certains droits individuels. Ce pays a peur que la Charte ne donne trop de droits aux homosexuels, par exemple.