Certains analystes disent que le MRMouvement Réformateur devient un « parti des champs ». C’est-à-dire un parti qui fait de bons résultats dans les régions de campagne et de moins bons dans les villes. Certains dirigeants du MR disent d’ailleurs eux-mêmes cela. C’est sans doute vrai, mais on va voir qu’il faut nuancer et rester très prudent.
Nous présentons ici une petite analyse faite par la RTBF. La RTBF a tout simplement repris les résultats des partis dans les 12 communes wallonnes les plus peuplées : Charleroi, Liège, Namur, Mons, La Louvière, Tournai, Seraing, Mouscron, Verviers, Herstal, Braine-L’Alleud et Châtelet. Au total, 1 050 000 personnes vivent dans ces villes. En Wallonie, il y a en tout 3 624 000 habitants. Si l’on compare les résultats de 2018 par rapport à 2012, que voit-on ?
Le MR perd presque 13 % des voix, mais c’est le CDHCentre démocrate humaniste, anciennement Parti social chrétien (PSC) qui en perd le plus : 19,76 %. Le PSParti socialiste perd lui 15,72 % des voix. Ecoloen Belgique, le parti des écologistes francophones est le grand gagnant : 46,34 % de voix en plus. Le PTBParti du Travail de Belgique devient d’un seul coup un grand parti, il fait 292,85 % de voix en plus qu’en 2012. Il faut préciser qu’en 2012 le PTB ne se présentait que dans quelques communes. En 2018, il se présentait dans 23 communes. C’est plus qu’en 2012, mais ce n’est pas beaucoup. Il y a 262 communes en Wallonie. Le PTB a voulu se présenter seulement dans les communes où il fait du travail de terrain et où il développera ce travail de terrain. C’est en tout cas une réussite.
Le gain ou la perte pour chaque parti dans les 12 communes wallonnes les plus peuplées
Si on fait le calcul en nombre de sièges et en pourcentage: