jeudi 25 avril 2024

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Le triste état du monde

Les réfugiés sont des hommes, des femmes, des enfants qui fuient leur pays pour des raisons politiques ou économiques. Et nos pays occidentaux leur ferment de plus en plus leurs frontières.

Si on veut comprendre les relations entre les pays développés et les pays sous-développés, il faut aussi parler des réfugiés. L’ ONU définit le réfugié. C’est une personne qui fuit son pays car elle a peur d’être persécutée à cause «de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son groupe social ou de ses idées politiques.» Mais il y a aussi les réfugiés économiques. Ceux-là fuient la misère. L’ONU estime qu’il y a 20,8 millions de réfugiés dans le monde. La plupart de ces réfugiés sont en Afrique ou en Asie.
Combien de réfugiés dans les pays d’Europe et les pays développés ? Difficile à dire. Selon les Nations Unies, ils seraient officiellement environ 300.000, répartis dans 50 pays industrialisés : 44 pays européens et 6 pays industrialisés non européens. Jusqu’en 2001, le nombre de réfugiés n’avait pas cessé d’augmenter. Cette année-là, 655.100 personnes avaient demandé l’asile politique dans 50 pays industrialisés. En 2005, ces mêmes pays n’ont reçu que 336.100 demandes d’asile. En 2007, avec
16.000 demandeurs d’asile, la Belgique était le 9e pays d’arrivée de candidats réfugiés. Ce sont la France, puis les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et l’Allemagne qui voient arriver le plus de candidats réfugiés politiques.

Une fausse baisse

Mais si le nombre de demandes diminue, le nombre de réfugiés lui, ne diminue pas. Les pays occidentaux refusent de plus en plus les demandeurs d’asile. Ils disent que la majorité de ces candidats réfugiés sont en fait des réfugiés économiques. Et aucun pays n’est obligé d’accueillir les réfugiés économiques. Lorsque nos pays ne connaissaient presque pas de chômage, cela ne posait pas de problème. Mais, depuis les crises économiques, les gouvernements des pays industrialisés refusent de plus en plus d’accorder le statut de réfugié. Et beaucoup de «vrais» réfugiés sont refoulés. Le candidat réfugié doit apporter de plus en plus de preuves sur les dangers qui le menacent dans son pays. Mais comment peut-on le faire quand on a fui son pays clandestinement, en abandonnant tout derrière lui ?

Les Etats refusent quelquefois des personnes alors que leur pays est en guerre ou sous dictature. Ainsi la Belgique a refusé l’asile, entre autres, à des Iraniens, des Irakiens, des Tchétchènes, des Kurdes.

Si le nombre de demandes diminue, c’est aussi parce que les réfugiés économiques restent clandestins lorsqu’ils arrivent à entrer dans nos pays. Et ils sont de plus en plus nombreux.

La seule façon réelle d’arrêter ces arrivées de réfugiés politiques et économiques est que les pays industrialisés et démocratiques travaillent au développement des pays du Sud. Qu’ils aident à y développer la démocratie et l’économie. Mais on sait aussi que les grands intérêts d’argent se moquent bien de l’intérêt des hommes, surtout lorsqu’ils n’ont ni droit, ni pouvoir financier.

Marc Vandermeir

Une réponse

  1. Serait ce le petit Nicolas sur le croquis ,il a piqué la place à Le pen.
    Si on s’occupait mieux des sécurités car on vit dans un monde fixé sur la sécurité.
    Sécurité routière,sécurité inter net,sécu sociale,sécu sécu sécu ,on en fait une fixette ,une peur au ventre,une anxiété latente mais de la sécurité dont on doit se préoccuper, c’est de la sécurité financière ,celle des banques ,celle des paradis fiscaux et alors on pourra aider les plus démunis dans leur pays en faisant tomber les extracteurs de richesse dans les pays pauvres mais si riches à leur tête.
    L’immigration ne fait que déplacer le problème de l’insécurité ,c’est ce que fait également la police de quartiers difficiles car il n’y a plus de place en prison, la justice n’arrive plus à suivre par manque de moyens .
    L’Europe doit se protéger mais pas en ignorant,en méprisant le drame de la faim ,le drame des guerres,le drame des conflits d’ailleurs causés par l’injustice de la répartition des richesses de ces pays mal aimés.
    Il faut se battre contre toutes idéologies de l’extrême qui profitent de l’ignorance et de la misère pour endoctriner une jeunesse déboussolée par toutes ces techniques nouvelles et par la projection d’un avenir dénué de sens et de projets d’amour.Il faut redonner espoir et envie au lieu de jeter nos jeunes dans un burn out collectif savamment organisé par ceux à qui cela rapporte.

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