dimanche 18 mai 2025

L’ESSENTIELL’information simple comme bonjour

Prévenir plutôt que guérir

De nos jours, les violences conjugales restent, encore
et toujours, un sujet tabou. L’association “Femmes solidaires contre la violence” lutte
contre ce type de violence depuis près de quinze ans. Elle propose une
cassette vidéo, destinée notamment à sensibiliser les
jeunes.

“Parce que je t’aime…” C’est le titre, un brin provocateur,
de l’outil pédagogique proposé. Ce titre fait référence à une
phrase, souvent prononcée par les femmes victimes de violences conjugales,
pour justifier le fait qu’elles continuent à vivre avec celui qui
les maltraitent. Le cas de figure est classique… Tout comme le cycle de la
violence qui est décrit dans la cassette. Ainsi, dans le couple, la tension
et le stress montent jusqu’à déboucher sur des violences
d’abord psychologiques et verbales, puis physiques. Après cette
phase violente, l’homme a généralement tendance à s’excuser
et à se faire pardonner. Tandis que la femme va, paradoxalement, ressentir
une forme de culpabilité. Suit alors une période d’accalmie
où tout semble à nouveau possible pour le couple. Cela n’encourage
pas la femme à réagir et à sortir de cet engrenage. Mais
le plus souvent, la violence réapparaît de plus belle.

Différentes formes de violences

Contrairement à ce que l’on pense souvent, les violences conjugales
ne sont pas seulement des coups ou des gifles. Les violences peuvent être
verbales (injures…) ou psychologiques. Un exemple: un homme empêche sa
femme de suivre des cours parce sa place est à la maison où elle
doit s’occuper du ménage… et de son mari. Ces violences peuvent
aussi être économiques: un homme prive sa femme de ses revenus ou
l’empêche d’avoir accès à l’argent du ménage.
Enfin, elles peuvent être sexuelles et mener au viol.

Beaucoup de femmes victimes de telles violences n’osent pas révéler
les souffrances qu’elles endurent. Elles ont peur des conséquences
d’une éventuelle séparation: problème de garde des
enfants, angoisse de devoir se débrouiller seules, notamment au niveau
financier…

Une cassette pour prévenir


Femmes solidaires contre la violence” a été créée
en 1988 pour aider ces femmes. Elle a notamment pour objectif d’informer
les femmes battues sur leurs droits et sur les aides qu’elles peuvent obtenir.
L’ASBL soutient les initiatives prises en faveur de ces femmes et mène
des actions de prévention, notamment auprès des plus jeunes.

C’est dans ce cadre que des animations ont été proposées,
durant plusieurs mois, à des adolescents et de jeunes adultes. Les participants,
encadrés par des animateurs, devaient jouer des saynètes toutes
simples ayant un rapport avec des faits de la vie quotidienne. De ce travail
est née l’idée de la cassette “ Parce que je t’aime “.
Le but de cet outil pédagogique n’est pas seulement de fournir des
informations sur le sujet: les formes de violence, le cycle de la violence, un
témoignage, des aides pour s’en sortir… Il s’agit surtout
d’un support qui permet de susciter des réflexions, de lancer un
débat. Ainsi, dans la première partie de cette cassette, de jeunes
adultes mettent en scène des situations banales, mais significatives.
Des exemples: une scène de jalousie, une dispute autour du choix d’un
programme télévisé, l’explication d’un devoir
qui se termine par une humiliation…

Autant de situations qui, espérons-le, sensibiliseront les plus jeunes.
Au-delà de ce travail de prévention, “Parce que je t’aime” devrait
aussi aider les femmes concernées à s’exprimer et à réagir…

Anouck Thibaut

Info:
Femmes solidaires contre la violence
Av. Résidence St Marcq7500 Tournai
Tél. : 069/35 20 05

10 réponses

  1. Il existe une association (ASBL) pour aider les hommes violents:
    «Praxis»,
    170A, rue Saint-Laurent à 4000 Liège. Tél.: 04.228.12.27. Fax: 04.228.12.29.
    Antenne de Bruxelles: 19, rue du Marteau à 1000 Bruxelles. Tél. et fax: 02.217.98.70.
    E-mailpraxis@swing.be

  2. je trouve que s’est très bien d’informer les jeunes sur ce problème car lorsque sa nous arrive on a tendance a le cacher hors que s’est un tort

  3. C’est bien d’en parler, mais quand un père auteur des violences recherche une solution, une aide, pour resoudre son problème où peut il s’adresser??

  4. En lisant cet article, je reconnais mon quotidien, je me sens libre lorsque je suis au bureau. Mon problème c’est que je n’arrive pas à entamer les démarches nécessaires. Je me sens ridicule et honteuse d’en parler !

  5. je suis convaincu de l’utilité de cette lutte contre la violence mais je suis stupéfait de constater qu’on parle jamais ou rarement de la violence subie par les hommes. ce existe aussi mais qui est doublement grave tabou et innavouable dans certaines familles pour des raisons sociologique, culturelles ;;;;;

  6. je suis lesbienne et dans ce monde la violence conjugale est tabou seul l’homme semblerait violent j’ai pu quitter cette enfer car la personne est partie. JE l’en remercie. JE ME SUIS RECONSTRUITE. je suis chanteuse auteur compositeur si vous voulez faire une action de soutien j’ai des textes qui aborde ce theme et serais ravie de les partager lors d’une manifestation. COURAGE A TOUTES

  7. je suis femme d’un indépendant, je travaille pour lui, et je suis victime d’enguelades régulières, je suis enceinte de 4.5 mois et il vient encore de m’engueuler devant les ouvriers, il a passé son après midi au resto, il est rentré ivre et il me reproche de m’être absentée 1 heure après midi avec notre première fille de 7 ans, je n’ai droit qu’aux sorties avec lui au resto quant ça l’arrange, je n’en peux plus mais que faire ?
    sos d’une maman en détresse

  8. je voudrais exprimer plusieurs choses…
    tout d’abord je sors à peine (il y a 2mois et demi) d’une relation violente principalement verbale et je pense que c’est parceque je suis partie (avec bcp de peurs diverses)que je n’ai pas connue de violence physique mais si j’étais resté bien!!!
    Tout ça pour dire que ce sont svt des relations très complexes qui font intervenir bcp de sentiments de peurs, de mauvaise estime de soi, de traumatismes du passé non résolus, d’éducation non respectueuse de l’autre-de soi, de stress… et ce de la part des 2 partenaires… C’est tellement ancré dans l’inconscient parfois que les victimes de violence, quelqu’elle soit, doivent à tout prix demander de l’aide pour se sortir de là au plus vite(car elle cours un risque pour leur vie ou leur santé mentale!)… Et faire un travail sur la (re)construction de leur vestime personnelle pour ne pas répéter le même schéma avec le même partenaire ou un autre…
    Cela demande bcp de courage, de “boulot” et de persévérance mais ça vaut le coup…
    Nous le méritons tous!! Enfin c’est mon avis quoi ;-)
    COURAGE à vous….

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