jeudi 17 juillet 2025

L’ESSENTIELL’information simple comme bonjour

Darfour, une région déchirée

La guerre qui touche la région du Darfour a frappé
de plein fouet
la population. Aujourd’hui, la situation humanitaire
semble tout doucement s’améliorer. Mais l’insécurité
est toujours présente. La communauté
internationale
continue à pousser le gouvernement soudanais à
agir davantage et à lutter contre les milices armées.

La région du Darfour est située à l’ouest
du Soudan. Pendant longtemps, cette région est restée dans l’ombre.
Pourtant, le conflit qui touche le Darfour depuis plus d’un an et demi
a fait 50 000 morts et 1,4 millions de déplacés. 200 000 d’entre
eux se sont réfugiés au Tchad voisin. Conséquence: la région
connaît une sévère crise humanitaire. La nourriture et les
médicaments destinés aux réfugiés manquent. Dernièrement,
l’ONG Médecins Sans Frontières a annoncé que l’aide
envoyée dans certains camps de réfugiés était insuffisante.
Un grand nombre de personnes qui fuient le conflit meurent de malnutrition et
de maladies. Surtout les enfants. Depuis peu, la communauté internationale
a enfin réagi. Le gouvernement soudanais a aussi fait preuve d’un
peu plus de bonne volonté. La situation humanitaire s’améliore,
mais reste toujours catastrophique.

Origine du conflit

Le drame qui sévit actuellement au Darfour a notamment été
provoqué par une rébellion
qui a débuté en février 2003. A cette époque, l’ALS
et le MEJ
se sont rebellés pour lutter contre les conditions de vie difficiles
de la population dite “africaine” ou “noire” de la région.
Le gouvernement soudanais a alors réprimé la rébellion.
Il a d’abord bombardé la région et envoyé ses troupes
sur le terrain. Ensuite, il a fait appel à des milices “arabes”
appelées janjawids.

En quelques mois de temps, les janjawids ont pillé et incendié
de nombreux villages habités par des tribus africaines. Les récoltes
ont été entièrement détruites. Les janjawids ont
commis des viols et des massacres. Cela a poussé la population du Darfour
à fuir en masse. Aujourd’hui, les déplacés vivent
dans l’incertitude. Ils ont peur de retourner chez eux. En effet, les
attaques et les violences n’ont pas cessé, même aux alentours
des camps de réfugiés. Pour l’ONU, la crise au Darfour est
la “plus grande catastrophe humanitaire actuelle”. Les Etats-Unis,
eux, vont jusqu’à parler de “génocide”.

Désarmer les milices

On a beaucoup critiqué le gouvernement soudanais à cause de la
manière dont il gère la crise au Darfour. On lui reproche notamment
d’avoir armé les milices janjawids et d’avoir empêché
l’aide humanitaire d’arriver aux camps de réfugiés.
La communauté internationale s’est mobilisée pour envoyer
vivres, médicaments et matériel divers.

Par ailleurs, l’ONU a ouvert les débats et deux résolutions
ont été votées. Leur but est de pousser le gouvernement
soudanais à désarmer les milices, à juger les responsables
des violences et à faciliter l’arrivée de l’aide humanitaire.
Si ce dernier point tend à se résoudre, la sécurité,
elle, n’est toujours pas installée. L’ONU menace maintenant
le gouvernement soudanais de sanctions pétrolières s’il
ne fait pas tout pour que l’insécurité cesse au Darfour.
En attendant, les milices arabes continuent à semer la terreur et la
population civile vit dans la crainte et la misère…

Céline Teret

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

À propos

Par son existence même, le site de l’Essentiel mène des actions pour encourager la lisibilité des textes écrits. Les articles du site www. journal-essentiel.be sont écrits dans un langage accessible à tous, quelque soit son niveau de lecture de départ. Et les mots incontournables sont expliqués dans un glossaire qui accompagne l’article. Mais le site s’inscrit aussi dans un combat plus large.

Articles récents
image
Une loi, ça se discute…
arbre_T_V
Du CEB à l'université, l'apprentissage en partage
IMG_20220510_154645 (1)
Cent fois sur le CEB...
Newsletter

Restez informé, inscrivez-vous à notre newsletter, c’est gratuit et utile !

Nous suivre