Donald Trump, Kamala Harris ou "Si j’étais président(e)"

Le 5 novembre prochain, les États-Unis éliront leur 47e président. Comme à chaque élection, les électeurs choisiront un candidat du parti démocrate ou un candidat du parti républicain. Le président du pays, le démocrate Joe Biden a finalement accepté de ne plus se représenter vu ses problèmes de santé. C’est la vice-présidente Kamala Harris qui est candidate. Il y a donc un duel entre Kamala Harris pour le parti démocrate et Donald Trump pour le parti républicain. Donald Trump a déjà été président de 2017 à 2021.

Un débat télévisé a opposé les 2 candidats, le 10 septembre dernier. C’est le seul débat télévisé de toute la campagne. Par contre, les candidats ont fait de nombreux meetings à travers les Etats du pays pour gagner des votants. Dans ses meetings, Trump a fait des déclarations délirantes et de la provocation pour attirer l’attention des médias. Mais derrière ces images médiatiques, il y a aussi 2 programmes. En route pour un tour d’horizon des principales promesses des 2 candidats.

Economie

En ce qui concerne l’économie, les 2 candidats veulent diminuer l’inflationaugmentation générale des prix des marchandises. Kamala Harris pense y parvenir en créant de nouvelles règles. Elle veut, par exemple, interdire aux grandes surfaces d’augmenter artificiellement les prix. Donald Trump pense qu’il faut, au contraire, supprimer les règles pour les entreprises sur le territoire. Par contre, il veut augmenter les droits de douane sur les marchandises importées, et surtout quand elles viennent de Chine.

En matière de fiscalité, c’est le niveau de richesse des personnes qui partage les candidats. Kamala Harris veut baisser les impôts pour les classes moyennes et augmenter le salaire minimum. Elle veut augmenter l’impôt sur les sociétés et les faire passer de 21% à 29%. Par contre, Donald Trump veut descendre cet impôt de 21 % à 15%.

Libertés et éducation

C’est sans doute dans les domaines des libertés et de l’éducation que les oppositions sont les plus fortes. Les droits des femmes et surtout le droit à l’avortement est l’un des grands combats de Kamala Harris. En juin 2022, la Cour suprême a annulé la décision qui garantissait le droit à l’avortement pour les femmes dans les 50 Etats des Etats-Unis. Contrairement à Kamala Harris, Donald Trump s’est félicité de cette annulation. Pour Trump, c’est à chacun des 50 États de décider ou non du droit à l’avortement. Cela permet aux États conservateurs d’interdire l’avortement sur leur territoire.

Les candidats s’opposent de la même façon sur la question des genres. La démocrate est très attachée aux droits des personnes de minorités sexuelles et de genres (par exemple, gay, transexuel, lesbienne). Par contre, le républicain est beaucoup moins ouvert sur la question. Il est très proche des positions chrétiennes les plus conservatrices.

En matière d’éducation enfin, Trump veut que les parents contrôlent plus ce qu’on étudie à l’école. Et par exemple, il refuse que soient étudiées les théories qui expliquent l’importance des discriminationsfaire des discriminations, c'est traiter différemment (et plus mal) une personne ou un groupe par rapport aux autres personnes ou au reste de la collectivité. raciales aux États-Unis. Harris est pour la liberté d’enseigner et pour parler de tous les sujets sans tabouschoses dont il est interdit de parler.

Immigration

Les 2 candidats sont plus proches sur la politique de contrôle de l’immigration illégale. La démocrate veut beaucoup plus d’agents de contrôle aux frontières. Le républicain va beaucoup plus loin. Il parle d’organiser la plus grande opération d’expulsion d’immigrés illégaux jamais vue aux États-Unis.

À Gaza

Sur la scène internationale, on peut penser que la démocrate va continuer la politique de Joe Biden. Dans la guerre d’Israël à Gaza et au Liban, Harris est pour le droit d’Israël à se défendre, mais elle veut aussi la fin de la guerre. Par contre, le républicain soutient sans réserve tout ce que fait Israël à Gaza. Quand il était président, Trump avait déplacé l’ambassade des États-Unis de Tel-Aviv à Jérusalem. Jérusalem n’est pas reconnue par l’ONUOrganisation des Nations unies, presque tous les Etats du monde sont à l'ONU. L'ONU a été créée pour défendre le droit international, la justice, la sécurité et la paix. comme capitale d’Israël. Seul Israël veut que sa capitale soit Jérusalem, car c’est une ville symbolePersonne ou chose qui représente bien un sentiment, une idée, qui sert d'exemple. La décision de Trump montrait qu’il soutenait toutes les positions d’Israël.

En Ukraine

Quant à la guerre en Ukraine, les candidats se montrent beaucoup moins bavards dans leur programme que ce qu’ils disent aux journalistes. Kamala Harris n’a pas adopté de position claire dans son programme, mais elle devrait maintenir le soutien américain à Kiev. On sait que Trump a répété de nombreuses fois que la guerre d’Ukraine s’arrêterait très vite s’il était élu président. Son programme est, cependant, très discret sur ce sujet. Dans son programme, il se limite à vouloir « restaurer la paix en Europe ». Il en profite pour rappeler à l’Europe que tous les pays de l’OTANOrganisation du traité de l'Atlantique Nord. Les Etats-Unis, plusieurs pays occidentaux ainsi que la Turquie sont membres de l'OTAN. C'est une organisation militaire qui intervient en cas d'agression d'un de ces membres . doivent payer plus pour la défense.

Climat

En matière de changement climatique et d’écologie, Kamala Harris veut développer les énergies renouvelables. Mais elle a quand même renoncé à interdire la fracturation hydrauliqueInjection à très forte pression d'eau ou d'un liquide dans les roches souterraines pour les casser et libérer le gaz. On ne sait pas toujours contrôler cette technique.. C’est une technique pour extraire du gaz qui est très mauvaise pour l’environnement. Donald Trump va, lui, jusqu’à dire qu’il n’y a pas de réchauffement climatique. Il a promis d’annuler toutes les mesures prises pour développer les véhicules électriques. Il veut aussi supprimer les règles faites pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre. Il entend aussi retirer les États-Unis des Accords de Paris sur le climat, comme il l’avait déjà fait en 2017 lors de son premier mandat présidentiel.