Depuis 1997, L’Essentiel fait aussi partie d’un réseau de journaux et d’organismes européens qui revendiquent une communication officielle claire et concise.
Historiquement, ce réseau est né en Angleterre en 1979. C’est la « Plain English Campaign ».
A l’initiative de cette campagne, Chrissie Maher, une femme peu qualifiée, excédée de recevoir des formulaires officiels qu’elle ne comprenait pas. Pour protester contre cette situation injuste, elle s’est rendue à Londres avec d’autres personnes dans le même cas. Et à Parliament Square, ils ont déchiré en petits morceaux des centaines de documents officiels. Une façon originale de dire que ces formulaires ne servent à rien puisqu’on ne peut pas les comprendre, encore moins les remplir correctement. Une façon aussi de dire à ceux qui rédigent ces formulaires qu’ils ont le devoir de s’adresser à tous les citoyens. Puisque tous les citoyens sont des contribuables.
Pas seulement en Angleterre
Et la situation est la même dans toute l’Europe. Les documents adressés au grand public utilisent souvent un jargonVocabulaire propre à un groupe, à une profession. technique et incompréhensible. Or, si une information est officielle, publique, il est nécessaire qu’elle soit aussi claire que possible. En un mot qu’elle propose des textes que tout le monde puisse comprendre.
Pour réagir à cette situation, naissent des journaux en langage accessible : 8 Sidor (Stockholm-Suède), LL-Bladet (journal en suédois d’Helsinki-Finlande), Selko-Uutiser (journal en finlandais d’Helsinki-Finlande), Klar Tale (Oslo-Norvège), Wablieft (Anvers-Belgique néerlandophone), Pa Let Dansk (Arlexaristensn-Danemark) et Due parole (journal créé par le Département linguistique de l’Université de la Sapienza à Rome-Italie, qui a disparu aujourd’hui en tant que tel, même si le Département continue à agir pour la lisibilité).
Et en Belgique
L’Essentiel s’inscrit donc très tôt dans ce combat qui favorise l’usage d’un langage simple, dans les journaux ou dans la rédaction de documents officiels venant de diverses institutions publiques et privées. L’Essentiel a notamment mené avec Wablieft, un projet soutenu par la banque CERA et dont le but était de sensibiliser et de promouvoir l’emploi d’un langage de base accessible au plus grand nombre, dans la rédaction des documents officiels émanant de diverses institutions publiques et privées.
C’est notamment aussi dans ce cadre que L’Essentiel a récemment mené un projet avec le service de la langue française de la fédération Wallonie-Bruxelles. Ou encore qu’il collabore avec l ‘ASBL Droits quotidiens, qui s’attache à rendre accessible le langage juridique.