Silvio
Le 26 janvier dernier, Silvio Berlusconi, le Premier ministre
italien, a célébré le
dixième anniversaire de son entrée en politique. A cette occasion,
il a tenu un discours fleuve devant ses ministres et des militantspersonnes qui s'engagent et qui agissent pour défendre une idée, une cause. de Forza
Italia.
Il s’est attaqué à ses deux cibles favorites. Il a d’abord
dénoncé ce qu’il appelle la “menace communiste”,
c’est-à-dire l’opposition de centre-gauche. Ensuite, il s’en
est pris aux juges qui, selon lui, menacent la démocratie et les libertés
italiennes.
Grande gueule comme d’habitude, Berlusconi se souviendra pourtant de ce
dixième anniversaire avec une certaine amertume. Quelques jours plus tôt,
il a subi une défaite importante face à l’un de ses ennemis
jurés: la justice. En effet, mi-janvier, le tribunal
constitutionnel italien
a déclaré illégale la loi qui protégeait Silvio
Berlusconi contre toute poursuite judiciaire durant son mandat.
En juin 2003, le Parlement italien avait adopté cette loi très
controversée. Elle accordait l’immunité judiciaire aux cinq
plus hauts responsables de l’Etat italien: le président de la république,
le Premier ministre, les présidents de la Chambre et du Sénat et
le président du tribunal constitutionnel. Grâce à cette loi,
aucun de ces hauts responsables ne pouvait être poursuivi par la justice
pendant l’exercice de leur mandat, pas même pour des actes commisdu verbe commettre, c'est faire quelque chose contre la loi: voler, tuer,...
avant d’être élu.
Le but de cette loi n’avait trompé personne. Berlusconi se protégeait
contre les poursuites pour corruption dont il faisait l’objet dans le cadre
de l’affaire SME. La SME est une entreprise publique vendue au secteur
privé dans des conditions douteuses. Le moment choisi pour faire passer
la loi n’avait pas non plus trompé les observateurs. Juin marquait
le début de la présidence italienne de l’Union européenne
(UE). Or, un “président” de l’UE obligé de rendre
des comptes à un tribunal, ça faisait vraiment trop mauvais genre…
Près de huit mois plus tard, et alors que la présidence italienne
de l’UE est terminée, le Tribunal Constitutionnel a déclaré cette
loi illégale. Pourquoi? Parce qu’elle ne respecte pas le principe
d’égalité de tous les citoyens devant la loi et du droit à la
défense pour chaque citoyen. En faisant cela, la justice italienne a montré à Berlusconi
qu’il n’y a pas de démocratie sans respect des règles
fondamentales du droit. Un exercice pour lequel Berlusconi a bien souvent montré du
mépris…
Olivier Brouet
2 réponses
On est dirigé par des bouffons. En Italie, peut-être encore plus qu’ailleurs…
Il y a aussi l’immunité perdue de Jacky l’amnésique et bientôt,on aura droit à l’immunité perdue de Nico à qui c’est pas moi qui l’ai fait,oh!calomnie!
Quand on a les moyens de s’offrir de bons avocats et d’avoir de bons amis,on a le temps de vivre paisiblement jusqu’à l’oubli.
Cela vendra du papier et nous pourrons voir cela sur nos écrans plats tout en essayant de digérer et d’essayer de s’endormir.
C’est le moment de chanter:”Je suis malade “de S Lama mais pas pour les même raisons que dans la chanson.Il faut bien faire la différence entre un chagrin d’amour et un sentiment d’injustice.L’un peu se guérrir l’autre jamais,il engendrait plutôt la colère.