Comme chaque année, le 1er décembre était la “ Journée
mondiale de la lutte contre le sida ”. Une journée pour dire “ non ” au
silence! Cette année encore, le thème de la campagne mondiale est
la “ la stigmatisation et la discrimination ”.
![]() Parmi les victimes du Sida, de nombreux enfants (Photo: Belga) |
Chaque année, les pays du monde se mobilisent pour la même cause:
lutter contre l’épidémie du sida qui touche aujourd’hui
42 millions de personnes, dont environ 30 millions en Afrique. Cette Journée
mondiale a été mise sur pied par l’Organisation des Nations
unies (ONUOrganisation des Nations unies, presque tous les Etats du monde sont à l'ONU. L'ONU a été créée pour défendre le droit international, la justice, la sécurité et la paix.). A cette occasion, diverses activités sont organisées
partout dans le monde: marches, expositions, concerts…
Silence et violation des droits fondamentaux
Aujourd’hui encore, trop de personnes atteintes du sida sont montrées
du doigts et traitées différemment parce qu’elles sont malades.
Les taboux sociaux comme le sexe ou la drogue qui sont souvent liés à la
maladie renforcent encore le rejet et l’intolérance envers les séropositifs.
Au travail, à l’école, sur les lieux de culte, et même
parfois dans la famille, ces jugements négatifs sont constamment présents.
Tout cela provoque des inégalités sociales puisque la personne
critiquée se sent rejetée et dégradée. Pire encore.
Certaines personnes sont licenciées ou se voient parfois refuser l’accès
aux services de santé en raison de leur maladie. Agir ainsi, c’est
violer les droits fondamentaux de la personne. La Journée mondiale de
la lutte contre le sida dénonce cette stigmatisation et cette discriminationle fait de traiter différemment (le plus souvent plus mal) une personne ou un groupe par rapport aux autres personnes ou au reste de la collectivité. à l’égard
des personnes contaminées. Dans un élan international de solidarité,
cette Journée a pour but de briser le silence. Elle a aussi pour but de
souligner l’importance de la prévention et de la prise en charge
des malades.
Combat au quotidien
Ces dernières années, des progrès considérables ont été réalisés à propos
du traitement “ antirétroviral ” (ARV) et des soins apportés
aux séropositifs. Pourtant, même si le prix du traitement a chuté grâce à l’apparition
des médicaments génériques, nombreux sont les malades qui
n’ont pas les moyens de se le payer. Seul 800 000 personnes (dont 500 000
dans les pays riches) sur les 42 millions atteintes du sida ont eu recoursfaire un recours, c'est faire appel à une institution (justice, ministère,...) contre une décision officielle qu'on pense injuste. au
traitement ARV en 2002. En Afrique, sur les 2,4 millions de personnes décédées
du sida l’année passée, seulement 50 000 suivaient un traitement!
Heureusement, les choses évoluent. Dans certaines régions comme
en Amérique Latine, des lois ont été prises afin que de
plus en plus de personnes puissent avoir accès au traitement et donc être
soignées. Et en Afrique du Sud, le gouvernement a annoncé le lancement
d’un vaste programme de lutte contre la maladie, notamment par la mise à disposition
de médicaments ARV. Un peu d’espoir pour les 4,2 millions de personnes
porteuses du virus HIV dans le pays. Avec 11,2% de sa population atteinte par
la maladie, l’Afrique du Sud est le pays le plus touché au monde.
Même si l’épidémie frappe davantage les pays du Sud,
elle est aussi bien présente dans les pays industrialisés. Et ce,
malgré les campagnes de prévention et d’information. En Belgique,
le nombre de nouveaux cas de séropositivité a sérieusement
augmenté depuis 1997.
Chaque 1er décembre, les rubans rouges, symbolesPersonnes ou choses qui représentent bien un sentiment, une idée, qui sert d'exemple. de la lutte contre le
sida, sont de sortie. Mais la prévention auprès du grand public
ainsi que le soutien à l’égard des séropositifs est
un travail de longue haleine, un combat de tous les jours…
Céline Teret
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