Les dirigeants européens se réunissent pour discuter de la situation des réfugiés qui veulent entrer dans l’Union européenne. Avec le printemps et le beau temps, on pense que beaucoup de réfugiés vont essayer de traverser la Méditerranée pour entrer en Europe. Cela créerait une situation de crise comme il y en a plusieurs fois par an… Ces situations de crise ne sont donc pas nouvelles et pourtant, les dirigeants européens n’arrivent pas à se mettre d’accord pour respecter les droits humains des réfugiés et pour les accueillir avec dignitéRespect pour un être humain si c’est nécessaire.
Une aide économique
En 2016, environ 181 000 personnes sont entrées dans l’Union européenne par l’Italie en traversant la Méditerranée. Beaucoup de ces personnes partaient de Libye. Sur ces 181 000 personnes, il y avait 25 000 mineurs isolés, c’est-à-dire des enfants sans leurs parents. Et selon les chiffres officiels, 4 500 migrants sont morts noyés en voulant traverser la mer…
C’est donc une catastrophe. Il est normal que les dirigeants de l’Union européenne discutent de cette situation et essaient de trouver des solutions. Il y a 2 grandes propositions sur la table. La première est d’aider économiquement les pays d’où viennent les migrants pour diminuer les départs des pays d’origine. En échange, les pays d’origine devront tout faire pour dissuader les habitants de quitter le pays et ils devront accepter automatiquement les migrants originaires du pays qui seront expulsés d’Europe.
Mais l’aide sera-t-elle suffisante et efficace ? Les droits humains de ces populations seront-ils bien respectés ? Qui va contrôler l’aide et le respect des droits ? La deuxième solution pose aussi des problèmes. Les dirigeants de l’Union européenne veulent faire un accord avec la Libye, comme ils l’ont fait avec la Turquie. Mais la Libye n’est pas la Turquie…
La Libye pire que la Turquie
Après l’accord avec la Turquie* le nombre de réfugiés qui passaient par la mer Égée pour débarquer en Grèce a diminué. L’idée des Européens est d’essayer de faire le même genre d’accord avec la Libye. Mais la Libye n’est pas la Turquie. En Turquie, le président Erdogan dirige le pays de façon très autoritaire. Il est le « chef », on sait avec qui on parle. On sait aussi que la situation des réfugiés en Turquie n’est pas des meilleures et leurs droits ne sont pas toujours respectés.
En Libye, la situation est presque incontrôlable. Il y a, par exemple, 2 gouvernements et 2 parlements opposés qui veulent diriger le pays. Les forces de l’ordre ne contrôlent pas le territoire. Avec qui alors faire un accord ? Sans doute avec des « chefs de guerre » qui exploitent les migrants.
Réfugiés aux mains de bandes armées
Par exemple, le député Philippe Lamberts, coprésident du groupe écologiste au Parlement européen a déclaré : « C’est quoi l’accueil des réfugiés en Libye ? Ce sont des bandes armées qui soumettent les migrants à l’esclavage et à la prostitution pour en tirer un maximum de fric pour payer la traversée de la mer Méditerranée. Alors quoi, on va aller payer des bandes armées en Libye qui vont garder le contrôle sur ces pauvres gens. Ce sont là les valeurs de l’Union européenne ? De qui se moque-t-on ? Au lieu de travailler sur les causes des conflits et des arrivées de migrants, ce qu’on fait c’est refouler les migrants et les tenir à distance par tous les moyens. »
Malheureusement, il faut bien dire que Philippe Lamberts a raison. Les dirigeants des 28 pays de l’Union européenne disent qu’ils dirigent le plus grand espace démocratique au monde avec des valeurs comme les droits de l’homme. Et pourtant, ils n’ont pas le courage et la volonté d’améliorer vraiment la situation de milliers de migrants.
*Lire notre article Froid et misère dans les camps de réfugiés et migrants
Voir L’infographie les routes de l’immigration en Europe
Un article d’Amnesty international qui décrit la situation des réfugiés en Libye
Une réponse
Les réfugiés sont si bien en Libye…
ce qui m’intérroge c’est que ces personnes sont invités à venir en europe, ils sont détresse et n’ont plus les capacités de réfléchir car on ne va pas se réfugier chez son agresseur dans la normalité, et c’est atroce de quitter son pays, ses habitudes, la culture la façon de vivre, à réfléchir mais il faut aider ses personnes bien entendu