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![]() Photo: Belga  | 
En octobre, la Californie a voté pour un gouverneur républicain et… hollywoodien.
    Arnold Schwarzenegger, le célèbre robot de Terminator, succède
    au démocrate Gray
    Davis. Il prend la tête de l’Etat le plus peuplé, le plus
    riche… mais aussi le plus endetté des Etats-Unis. 
Le 7 octobre dernier, la Californie a connu un tauxpourcentage, partie d'un ensemble record de participation:
  environ 65% des 15 millions d’électeurs se sont déplacés
  pour voter. Ils devaient se prononcer “pour” ou “contre” la
  réélection du gouverneur démocrate Gray Davis. S’ils étaient
  contre, ils devaient dire qui ils voulaient voir prendre sa place, parmi les
  135 candidats. Il s’agir d’une procédure dite de “recall
  vote” afin de destituer ou
  non un gouverneur avant la fin de son mandat.
Finalement, 55% des électeurs se sont prononcés “contre” le
  retour de Gray Davis, jugé responsable de la chute de l’économie
  californienne. Et son successeur n’est autre que le célèbre Arnold
  Schwarzenegger. Il a remporté 48,4 % des suffrages, soit environ 3,65
  millions de voix. L’acteur républicain a battu son concurrent démocrate,
  le vice-gouverneur Cruz Bustamante, qui n’a obtenu que 31,9 % des votes.
  La Californie, l’Etat le plus riche et le plus peuplé (35 millions
  d’habitants) des Etats-Unis, abandonne donc son traditionnel penchant démocrate.
  Il fait place à un gouverneur républicain, novice dans
  le monde politique mais star hollywoodienne mondialement connue.
L’immigré devenu milliardaire
Schwarzenegger, amas de muscles et premier rôle dans de nombreux films
  d’action, aime à répéter le chemin qu’il a parcouru en
  tant qu’immigré autrichien. S’il agit ainsi, c’est peut-être
  pour attirer le tiers hispanique de
  la population californienne… Issu d’une famille pauvre, il sculpte
  son corps dès l’adolescence et à 20 ans, remporte son premier
  titre de “Monsieur Univers”. Installé aux Etats-Unis en
  1968, il se lance dans le cinéma. Malgré des débuts difficiles,
  il devient le héros de comédies et de films d’action, dont
  les fameux Terminator.
Avec un salaire de 20 millions de dollars par film, “Monsieur Muscles” devient
  l’un des acteurs les mieux payés du cinéma américain.
  Ambitieux, Schwarzenegger se lance, à 56 ans, dans la politique. Grâce à sa
  notoriété et à sa fortune qui lui a permis de financer
  sa campagne électorale, il accède au poste de gouverneur. Par
  contre, les portes de la Maison
  Blanche lui sont à jamais fermées: la Constitution stipule
  qu’un citoyen américain naturalisé (Schwarzy a obtenu la nationalité américaine
  en 1983) ne peut pas devenir Président à moins que… Terminator
  ne parvienne à modifier la Constitution!
Victoire des républicains
L’élection de Schwarzenegger et le passage à droite de la Californie
  réjouit le parti républicain. D’autant plus que les élections
  présidentielles de 2004 approchent à grand pas et que la cote
  de popularité du Président Bush n’est pas des meilleures. Schwarzenegger
  a toujours été fidèle au parti républicain. Cependant, étant
  favorable à l’avortement, aux droits des homosexuels et au contrôle
  des armes, il n’est pas considéré comme un républicain “ordinaire”. 
A l’exception de la diminution des impôts et du grand coup de
  balais à donner dans la bureaucratiepouvoir pris par les gens qui travaillent dans l'organisation, dans son administration, dans sa gestion: les employés, les permanents, les "gens des bureaux".,
  le programme politique de Schwarzy est resté flou tout au long de sa
  campagne électorale. De leur côté, les médias américains
  ne l’ont pas épargné: ils l’ont accusé d’avoir
  tenu des propos complaisants sur Hitler, de harcèlement sexuel… L’acteur
  a rejeté ces accusations qui ne l’ont pas empêché de
  remporter la victoire. Son prochain défi: redresser l’économie
  de la Californie, frappée d’un déficit
  budgétaire de 38 milliards de dollars. Sans oublier les dégâts
  des incendies qui ont récemment dévasté la région.
  Et à partir de maintenant, Schwarzy, il ne s’agit plus de cinéma… 
Céline Teret