Du 5 au 14 novembre, l’opération
11-11-11 se déroulera à Bruxelles et en Wallonie. Cette opération
servira à financer des projets de développement dans les pays
du Sud. Pour que les droits universels dont parlent les textes juridiques ne
soient pas simplement que des mots. Pour que le développement soit effectivement
un droit pour tous.
Opération 11.11.11
Des milliers de bénévoles se mobiliseront début
novembre pour vendre des cartes de vœux, du cacao, des calendriers, des
gommes et des crayons de couleur. L’objectif de ces bénévoles
est de récolter deux millions d’euros pour le Tiers-Monde. Cet
argent servira à financer une soixantaine de programmes et de projets
de développement en Afrique, en Asie, en Amérique latine. Mais
le CNCD,
à l’origine de l’opération veut aussi défendre
l’idée que les citoyens du Nord et du Sud de la planète
doivent se soutenir pour défendre les droits élémentaires
de tous.
Ces droits élémentaires sont garantis par des textes
juridiques. La santé, l’alimentation, le logement, mais aussi l’éducation,
la culture, la paix, l’égalité des sexes sont reconnus comme
des droits fondamentaux pour tous les peuples du monde. Pourtant, les habitants
du sud de la planète en sont gravement privés.
Le développement est un droit
Le développement est un droit garanti par plusieurs textes juridiques.
Notamment la Déclaration universelle des droits de l’homme (1948),
deux Pactes sur les droits économiques, sociaux et culturels et sur les
droits civils et politiques, ainsi que la Déclaration sur le droit au
développement (1986). Pour le CNCD-Opération 11-11-11, les politiques
de coopération au développement doivent s’appuyer sur des
partenariats entre acteurs du Nord et du Sud. Les peuples du Sud ne doivent
pas recevoir passivement des aides. Il faut qu’ils deviennent des acteurs
de leur propre développement. Il faut absolument placer les peuples du
Sud sur le siège du conducteur.
Les besoins vitaux
Quand on parle de développement, on pense d’abord bien sûr
aux besoins vitaux: la santé, l’alimentation, l’emploi, le
logement. Les Etats membres des Nations Unies s’étaient engagés
à réduire de moitié la pauvreté dans le monde d’ici
2015. Mais on pense aujourd’hui que cet objectif ne sera pas atteint avant
2147. Ainsi, la faim touche plus de 800 millions d’êtres humains
dans le monde. Une personne sur sept dans le monde a faim. Et deux milliards
de personnes, soit une personne sur trois, n’ont pas accès aux
médicaments essentiels. Un milliard de personnes, soit un tiers de la
population active mondiale sont au chômage ou sous-employés. Plus
d’un milliard de personnes dans le monde n’ont pas un logement convenable
et plus de 100 millions de personnes sont sans abri. S’il est indispensable
de satisfaire ces besoins concrets, le droit au développement ne peut
toutefois pas se limiter à cela. Il passe aussi par d’autres droits,
moins concrets, mais tout aussi vitaux.
Et les autres, qui le sont tout autant
A côté de ces besoins concrets, il en est d’autres tout
aussi fondamentaux. En effet le droit au développement, c’est aussi
le droit à l’éducation, à la culture, à la
mobilité, à l’égalité des sexes.
Là aussi, il reste bien des choses à faire. Ainsi, dans les pays
du Sud, plus de 110 millions d’enfants de moins de douze ans ne vont pas
à l’école. Plus de 150 millions d’enfants quittent
l’école sans savoir lire ni écrire. Dans les pays du Sud,
l’éducation reste un luxe réservé à une élite.
En ce qui concerne l’égalité des sexes, le nombre de femmes
vivant sous le seuil de pauvreté a augmenté de 50% en trente ans.
Les femmes constituent la part la plus importante de la main d’œuvre
bon marché : ce sont les filles que l’on retire d’abord de
l’école. Le nombre de femmes analphabètes est supérieur
de 60% à celui des hommes. Or l’éducation et la culture
sont la base de toute vie démocratique. Et donc de tout développement.
Marie Thomas
CNCD Opération 11-11-11
Pour devenir bénévole
0800/30 111
cncd@cncd.be
fax: 02/250 12 63
CCP: 000-0000011-11
